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Les effets bénéfiques de la vaccination sur la baisse de la mortalité infantile à nouveau confirmés

Une équipe hollandaise a réalisé une analyse historique rigoureuse des causes spécifiques de mortalité infantile et des jeunes adultes (jusqu’à 20 ans) entre 1903 et 2012 aux Pays-Bas (individus nés entre 1903 et 1992), couplée aux évolutions de la couverture vaccinale.

Les résultats sont sans appel : avant la mise en place de la vaccination contre la diphtérie (1953), la mortalité attribuée à cette maladie était constante, autour de 1,4 %. Après la mise en place de la vaccination systématique, elle décline très rapidement pour parvenir aux alentours de 0 %. La même évolution est constatée pour la mortalité par coqueluche et tétanos (1954), qui passent très vite de 3,8 % et 0,1 % à près de 0 %. La mortalité par polio (1957), rubéole et oreillons (1987) suit les mêmes courbes de déclin.

Un peu différent est le cas de la rougeole, puisque le nombre de décès par rougeole était déjà très bas aux Pays-Bas avant l’introduction de la vaccination en 1976, rendant difficile l’estimation d’un effet significatif de cette dernière. Selon les auteurs, l’effet est sans doute minime, ce qu’ils expliquent par le fait que la mortalité en lien avec la rougeole est le plus souvent due à des infections secondaires et que l’amélioration générale de la santé publique et l’antibiothérapie y contribuent plus largement que pour les autres maladies infantiles.

La qualité méthodologique de cette étude fournit des arguments solides pour contrer la thèse selon laquelle la disparition des maladies infantiles ne devrait rien aux vaccinations et serait due seulement à l’amélioration des conditions de vie. Selon les auteurs, environ 9 000 décès d’enfants et jeunes adultes de moins de 20 ans, nés avant 1992, ont été évités aux Pays-Bas par la vaccination de masse.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Direct

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