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Un effet surprenant du bâillement sur le cerveau
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Le bâillement est un phénomène physiologique réflexe permettant une inhalation profonde d'air et souvent associé, parfois à tort, à l'ennui ou à la fatigue. Les causes du bâillement sont encore mal connues mais ce phénomène pourrait plutôt permettre une stimulation de la vigilance. Nous baillons environ 5 à 10 fois dans une journée avec une fréquence accrue au réveil. La dernière étude sur le sujet indique que le bâillement pourrait également jouer un rôle de régulateur thermique pour le cerveau.
En effet, il semble que la fréquence des bâillements varie avec la saison et que les individus baillent moins quand la température extérieure est égale ou supérieure à la température corporelle. Pour en arriver à ces conclusions, la fréquence de bâillement a été observée chez 80 volontaires durant l'hiver (22 degrés en moyenne) et 80 autres durant l'été (37 degrés en moyenne) à Tucson en Arizona. Les résultats indiquent que les températures basses durant l'hiver sont plus favorables au bâillement (environ 50 % des volontaires baillent) par contraste avec l'été quand les températures sont équivalentes ou supérieures à celles du corps humain (moins de 25 % des participants baillent). De plus, le bâillement est associé au temps passé à l'extérieur puisque 40 % des participants baillent dans les 5 premières minutes après leur sortie puis ce pourcentage chute à 10 % ensuite en été alors qu'il augmente en hiver.
L'hypothèse avancée est que le bâillement est induit par l'augmentation de la température du cerveau et sert donc de régulateur thermique en favorisant les échanges d'air avec l'extérieur. Des températures extérieures proches de 37°C ne permettent pas au cerveau de se rafraîchir contrairement aux températures basses de l'hiver. Cette théorie est renforcée par une précédente étude qui montrait une variation de température dans le cerveau de rats avant et après un bâillement. Le refroidissement du cerveau serait alors lié à l'augmentation du flux sanguin engendré par l'étirement de la mâchoire ainsi que grâce à l'échange de chaleur avec l'air ambiant qui accompagne l'inhalation profonde.
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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