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EDF teste un nouveau procédé de co-combustion à Cordemais
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EDF explore de nouvelles pistes d’exploitation lui permettant d’optimiser son bilan écologique et énergétique via la co-combustion de biomasse et de charbon. Un programme de recherche prometteur qui démontre aujourd’hui tout le potentiel énergétique de la biomasse et son adaptabilité aux moyens de production existants.
La biomasse représente l’ensemble de la matière organique (d’origine végétale aussi bien qu’animale) et peut être issue des forêts, des milieux marins et aquatiques, ou encore des déchets organiques. C’est une source d’énergie inépuisable et, surtout, très peu émettrice de gaz à effet de serre. Elle est en effet la première source d’énergie renouvelable en France, devant l’éolien, le solaire et même l’hydraulique, et sert désormais aussi bien pour se chauffer que pour produire de l’électricité.
Le ministère de l’Ecologie a lancé au début du mois de février un appel d’offres sur trois ans (180 MW au total), destiné à privilégier le développement « des technologies de cogénération à haut rendement ». Il s'agit de faire évoluer le dispositif de soutien des filières « bois-énergie » (50 MW par an) et « méthanisation » (10 MW par an), afin d’améliorer l’intégration des installations au système électrique et de se conformer aux lignes directrices européennes en matière d’énergie et d’environnement.
Le cahier des charges contient des mesures visant à éviter les conflits d’usage des forêts et des terres agricoles pour les matières premières utilisées par les installations. Le soutien financier sera apporté sous la forme d’un complément de rémunération.
De son côté, l’énergéticien EDF a lancé au sein de la centrale de Cordemais un programme expérimental baptisé « biomasse et ancrage territorial » destiné à étudier l’intégration de cette source d’énergie renouvelable aux exploitations thermiques existantes. 500 tonnes de biomasse torréfiée, issue de résidus de scieries, ont donc été injectées progressivement durant trois jours dans la chaudière de l’unité de production n°4 de Cordemais, avec pour résultat une baisse immédiate de 17 % des émissions de C02.
Comme l’explique le directeur de la centrale EDF, Denis Florenty, « notre objectif était de prouver qu’il est possible d’injecter un combustible d’origine renouvelable et donc de réduire notre impact CO2 sans avoir à réaliser de modification et d’investissement supplémentaire sur nos installations ».
Inscrit dans le cadre d’un projet de recherche international, mené par l’organisme de recherche canadien CEATI, cette démonstration organisée mi-février avait donc pour objectif premier de tester de nouvelles pistes de développement complémentaires, dans le sens d’une exploitation thermique plus durable. Lors de ces premiers essais, la biomasse représentait 20 % du combustible.
D’autres essais pourraient être envisagés à l’avenir avec de la biomasse locale constituée de matières organiques locales, comme les déchets verts ou les plantes invasives très présentes aux alentours de la centrale.
Un tel projet ouvre la voie à de nouvelles perspectives en matière d’approvisionnement via le recours à des produits non valorisés, et pourrait permettre à terme de développer de nouvelles activités autour des activités historiques, et de combiner rentabilité économique, retombées pour l’économie locale et, surtout, bénéfices écologiques. Il s’intègre de plus parfaitement dans le cadre des nouveaux objectifs du groupe EDF en matière d’énergies renouvelables, à savoir doubler sa capacité de production d’électricité renouvelable, d’ici à 2030, de 28 GW à plus de 50 GW.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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