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EDF devra proposer "avant l'été" un site d'accueil pour le prototype EPR

"On ne peut pas tergiverser. Il faut décider et décider maintenant": venu présenter mardi aux députés le projet de loi d'orientation sur l'énergie, Nicolas Sarkozy a vigoureusement défendu le choix du réacteur EPR pour renouveler le parc nucléaire français vieillissant. Malgré la grogne des écologistes, un premier site sera proposé "avant l'été" pour accueillir le prototype."Le choix de l'EPR est un choix incontournable", a-t-il affirmé à l'ouverture des débats. J'ai "demandé à EDF de réunir dès le lendemain de l'examen de cette loi un conseil d'administration pour préparer le dossier qui sera soumis à la concertation au second semestre" et "pour proposer au gouvernement avant l'été un premier site" pour accueillir le futur démonstrateur. Ce prototype du réacteur européen à eau pressurisée de troisième génération (EPR), proposé par Areva et Siemens, serait opérationnel en 2010. Une série industrielle pourrait être lancée en 2015, en vue d'une mise en service à partir de 2020. La majeure partie des 58 centrales françaises sera alors arrivée en fin de vie. Or, les réacteurs de quatrième génération ne sont pas attendus avant 2045.Ce maintien de l'option nucléaire est fortement contesté par les écologistes, partisans d'un développement des énergies renouvelables et des économies d'énergie. Evoquant de "graves incidents", le réseau Sortir du nucléaire invite à rompre avec l'atome "avant que l'irréparable ne se produise". Le ministre de l'Economie a préféré insister sur la nécessité de garantir l'indépendance énergétique de la France sans nuire à l'environnement, alors que le prix du baril de pétrole flambe. L'EPR "est dix fois plus sûr", "10% moins cher" et "30% plus propre", a-t-il souligné. Vouloir sortir du nucléaire est donc "irresponsable", a-t-il dit, "c'est augmenter nos émissions de CO2 de 30% et notre facture énergétique de 50%". "Ce ne sont quand même pas les éoliennes qui vont remplacer les 58 centrales!"Conscient des réticences, Nicolas Sarkozy a toutefois jugé "capital" d'imposer des obligations de transparence à la filière nucléaire. A cette fin, un projet de loi doit être examiné au Sénat avant l'été. AP : http://fr.news.yahoo.com/040518/5/3t2kt.html

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