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Dyslexie : troubles cérébraux similaires, malgré la diversité linguistique
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Les dysfonctionnements cérébraux liés à la dyslexie sont identiques chez les Français, les Anglais et les Italiens, même si leurs manifestations diffèrent selon les langues, selon une étude internationale à paraître vendredi dans la revue ''Science''. L'équipe de chercheurs, représentée en France par Jean-François Démonet (unité Inserm 455), a étudié 72 étudiants dyslexiques de langue maternelle anglaise, française et italienne, pour déterminer si la plus grande difficulté à écrire et à lire certaines langues aggravait effectivement les troubles cérébraux des dyslexiques. Les sujets étudiés ont tous obtenu des résultats similaires aux tests impliquant la mémoire phonétique à court terme, mais des performances différentes au test de lecture, selon leur nationalité, précise un communiqué de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Des examens complémentaires, qui permettaient de visualiser l'activité cérébrale pendant la lecture d'une suite de mots, ont établi pour leur part que ''tous les sujets atteints de dyslexie, quelle que soit leur nationalité, présentent, quand ils lisent, une activité cérébrale réduite au sein d'une même région du cerveau, située dans la partie inférieure du lobe temporal gauche''. les chercheurs ont fait appel à la tomographie à émission de positon (TEP). Il s'agit d'une technique d'imagerie du fonctionnement cérébral qui permet de visualiser les régions du cerveau où les flux sanguins et l'activité varient pendant qu'une tâche cognitive est réalisée. Le lobe temporal, situé de chaque côté du cerveau, près de l'os temporal, contient les centres de l'audition, du goût et de la mémoire. Ces travaux publiés dans la revue ''Science'' vont avoir de grandes conséquences sur les théories cognitives car ils démontrent 'l'existence d'une base universelle et commune pour la dyslexie', un trouble à l'origine encore inconnue, jugé purement psychologique pour les uns et exclusivement génétique pour les autres. L'Inserm insiste sur un autre enseignement de cette étude comparative, à savoir ''l'impact de la complexité de l'orthographe sur la faculté des dyslexiques à lire, donc sur la gravité du trouble et les difficultés à le diagnostiquer''. Trouble de l'apprentissage du langage écrit, la dyslexie affecte eniron un million d'enfants en France. Les personnes concernées présentent des difficultés à apprendre à lire et à écrire, inversant et confondant les lettres ou les syllabes des mots, voire s'exprimant difficilement. Ces dysfonctionnements, qui se manifestent chez des personnes à l'intelligence moyenne ou supérieure à la moyenne, ne résultent ni d'un retard mental, ni d'un trouble psychologique ou neurologique, ni d'une carence socio-éducative majeure.
INSERM actualités : http://www.inserm.fr/servcom/servcom.nsf/AP
Science : http://www.sciencemag.org/
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