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La douleur chronique mieux comprise
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Des chercheurs canadiens ont découvert une protéine jouant un rôle majeur dans les douleurs chroniques consécutives à des lésions des nerfs, accidentelles ou liées à diverses maladies comme le diabète, le zona ou le cancer, touchant des millions de personnes dans le monde, selon la revue scientifique britannique Nature.
On savait que la première étape de ce processus douloureux au niveau des nerfs périphériques (branches nerveuses issues de la moelle épinière) passe par l'activation de cellules, désignées sous le nom de microglie, mais on ignorait comment ces cellules communiquaient avec les neurones. Les chercheurs, Yves De Koninck (Centre Université Laval Robert-Giffard, Québec, Canada) et ses collègues, ont montré que les cellules microgliales une fois activées sécrétaient puis larguaient une protéine ou signal chimique, appelé BDNF, qui altère les propriétés des neurones de la douleur dans la moelle épinière.
L'injection de cette protéine BDNF dans la moelle épinière de souris normales a déclenché une "allodynie", c'est-à-dire des douleurs provoquées par un stimulus qui normalement ne provoque pas de douleur, comme par exemple une caresse. Les chercheurs ont alors procédé à des manipulations pour bloquer ou intercepter ce message, la protéine BDNF, expédié par la microglie aux nerfs blessés et ils ont réussi à supprimer cet excès de sensibilité douloureuse, l'allodynie. Cette découverte ouvre la voie au développement de nouveaux diagnostics et traitements efficaces de cette forme chronique de douleur neurologique ("douleur neuropathique") que des médicaments comme la morphine n'arrivent pas toujours à soulager.
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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