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Dormez, mais pas trop !
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Il n’a échappé à personne que la quantité et la qualité du sommeil allaient plutôt en se dégradant dans notre société stressante, rapide et qui sacrifie au culte du 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il a été précédemment démontré qu’un sommeil trop long ou trop court majorait la mortalité globale, les risques de diabète de type II, d’hypertension, de pathologies respiratoires ainsi que d’obésité. La relation entre durée du sommeil et événement vasculaire semble par ailleurs suivre une courbe en U. Une méta-analyse a été mise en place pour préciser la relation entre durée du sommeil et morbi-mortalité cardiovasculaire : cardiopathies ischémiques, accidents vasculaires cérébraux (AVC) et cardiopathies en général.
Il a été possible de réunir 15 études prospectives avec un suivi supérieur à trois ans, qui avait relevé d’une part la durée du sommeil au départ et d'autre part les taux de survenue des différentes pathologies cardiovasculaires prédéfinies. Ces études ont inclus 474 684 hommes et femmes. Au cours du suivi moyen de 6,9 à 25 ans, 16 067 événements sont survenus : 4 169 cardiopathies ischémiques, 3 478 AVC et 8 420 cardiopathies en général.Une durée de sommeil courte (dans la plupart des études ? 5-6 h par nuit) était associée avec un risque supérieur de présenter une cardiopathie ischémique (risque relatif RR : 1,48, p<0,0001), d’AVC (RR : 1,15, p=0,047), mais pas de cardiopathies en général (RR 1,03, p=0,52).
Une durée de sommeil longue (dans la plupart des études > 8-9 h) était également associée avec un risque supérieur de cardiopathie ischémique (RR : 1,38, p= 0,0005), d’AVC (RR :1,65, p<0,00011) et de cardiopathie en général (RR : 1,41, p<0,0001). Il n’a pas semblé y avoir de biais de publication. Comme souvent en toute chose, il faut savoir garder mesure. Cette étude ne déroge pas à la règle : la durée de sommeil idéale est une durée comprise entre six et huit heures, le cœur ne supportant ni trop de sommeil ni pas assez.
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