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DMLA : une piste pour retarder le développement de la maladie

Un composé inflammatoire présent dans l’œil pourrait contribuer à freiner le développement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie de la rétine -pouvant entraîner la cécité- qui touche essentiellement les seniors. Elle détruit peu à peu le centre de la rétine de l’œil, privant ainsi la personne d’une partie de sa vision centrale. La DMLA existe sous deux grandes formes, la forme humide à évolution rapide et la forme sèche plus lente mais aussi destructrice. Des thérapies existent pour stopper l'évolution de la forme humide mais rien n'existe contre la forme sèche qui affecte la vie et le quotidien de 800.000 personnes.

Des scientifiques au Trinity College de Dublin (Irlande) ont toutefois, peut-être, découvert une piste permettant de freiner l’évolution de cette forme sèche, dont un nombre important de cas progressent vers la forme humide avec apparition de néovaisseaux sur la rétine.

Ils ont identifié une protéine cytokine secrétée par les cellules immunitaires, IL-18, qui joue un rôle dans l’inflammation de la rétine. «Traditionnellement, l'inflammation de la rétine, voire de l'œil en général n'est pas bénéfique et c’est une caractéristique pathologique de nombreuses maladies oculaires, y compris la DMLA. Cependant, nous avons identifié cette cytokine IL-18 qui agit comme un facteur anti-angiogénique, pour prévenir la progression de la DMLA humide», explique le Docteur Matthew  Campbell dans la revue Nature Medicine.

Selon les auteurs, leurs résultats suggèrent que la maîtrise des niveaux d’IL-18 dans la rétine, et l’augmentation de ces niveaux dès la détection des premiers symptômes de la forme sèche, pourrait empêcher la transition vers la forme humide dont l’évolution défavorable est rapide.

Ces données préliminaires doivent être confirmées avec de nouvelles études. En attendant, il est conseillé aux personnes de plus de cinquante ans de se rendre régulièrement chez l’ophtalmologiste, et pour les fumeurs d’essayer d’arrêter, le tabac étant un facteur de risque important de la forme sèche de la DMLA.

Sciences et Avenir

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