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Diversifier son alimentation pour prévenir les maladies inflammatoires
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Selon une étude de l'Inserm, une diversification précoce de l'alimentation pourrait contribuer à prévenir les risques de maladies inflammatoires telles que les allergies, la colite, les maladies auto-immunes et le cancer colorectal. « Nos travaux chez la souris suggèrent une fenêtre essentielle entre l'âge de 3 à 6 mois chez l'homme », explique Gérard Eberl, de l'unité Microenvironnement et Immunité (Institut Pasteur/Inserm) et principal auteur.
L'OMS recommande aujourd'hui l'allaitement exclusif, si possible maternel, jusqu'à l'âge de 6 mois. Cette position est reprise dans le Programme National Nutrition Santé (PNNS), qui fixe la première étape de diversification entre 6 et 8 mois.
On sait à présent que l'introduction de nourriture, autre que du lait, est à l'origine d'une expansion du microbiote d'un facteur 10 à 100. « Ce phénomène s'accompagne d'une réponse immunitaire intense », rappelle Gérard Eberl. Cette réaction au sevrage, totalement dépendante du microbiote, a un rôle dans l'éducation du système immunitaire, via les cellules T régulatrices (Treg), ont démontré les scientifiques dans leur étude.
« La réponse immunitaire est programmée dans le temps et possède de ce fait une fonction unique dans le développement du système immunitaire », poursuit le chercheur. En traitant les souris par antibiotiques ou en n'introduisant pas de nourriture solide pendant la fenêtre critique, les chercheurs ont constaté que les rongeurs étaient plus susceptibles par la suite à développer des maladies inflammatoires : allergies intestinales, cancer colorectal et colites.
« C'est l'empreinte pathogénique, explique Gérard Eberl. Les événements dans la prime enfance déterminent une future susceptibilité aux maladies inflammatoires. Si le système immunitaire est mal réglé, il est plus réactif ». Cette empreinte est de nature probablement épigénétique, c'est-à-dire qu'un stress, un facteur environnemental peut changer l'expression des gènes via la modulation des réactions chimiques sur l'ADN.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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