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Diagnostic génétique : toujours plus vite !
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Pour les malades atteints du diabète ou de l'autisme, un diagnostic précoce est souvent synonyme d'une vie future meilleure car il leur permet du même coup d'être pris en charge dès leur plus jeune âge. Integragen, une société française créée en l'an 2000 par des chercheurs du CNRS, de l'Inserm et du Centre national de génotypage, entre autres, tente d'apporter une solution à ces patients. Comment ? En recherchant, grâce à une méthode originale, le ou les gènes impliqués dans une maladie1. En 2002, la start-up a ainsi identifié l'un des nombreux gènes associés à l'obésité (voir enquête Journal du CNRS n°177). En avril dernier, un gène lié à l'autisme. Et l'année prochaine, la petite société mettra en place, en France et en Allemagne, un service de diagnostic d'une forme particulière de diabète de type 2 appelée MODY2 dont les gènes responsables étaient toutefois déjà connus. Dans la traque des gènes, Integragen dispose d'un atout essentiel. Elle utilise une technique unique d'analyse du génome, appelée Genome HIP3. Plus rapide et moins coûteuse que les méthodes traditionnelles, elle permet également de faire appel à un nombre moindre de malades pour constituer les échantillons d'ADN à analyser. « Nous n'avons besoin que de cent cinquante paires de personnes apparentées (un frère et sa soeur, un oncle et son neveu...) ayant la même maladie, explique Philippe Gesnouin, co-fondateur4 de la société et actuel directeur des opérations. Pour chaque paire, on recherche, sur l'ensemble de leur génome, les parties communes dont ils ont hérité de leurs parents. En comparant ensuite toutes les paires entre elles, on localise des gènes qui sont susceptibles d'être liés à la maladie ». Integragen ne traite pas directement avec les patients. Des établissements hospitaliers lui fournissent les échantillons de sang. Et la start-up collabore avec l'Hôtel-Dieu de Paris et des centres allemands et américains. Après 4 ans de vie, Integragen se porte bien. Elle compte aujourd'hui 28 employés parmi lesquels des techniciens, des bio-informaticiens et des chercheurs. En plus du service de diagnostic du diabète qui verra le jour en 2005, l'entreprise est en contact avec une société pharmaceutique pour mettre au point un médicament contre l'obésité. Sur l'autisme, elle espère « pouvoir diagnostiquer un jour certaines formes de la maladie avant 18 mois, précise Philippe Gesnouin. Car avant cet âge, il est plus facile de mettre en place un programme éducatif adapté pour améliorer le confort de vie des patients et de leur famille ». Pour le moment, il s'agit de vérifier, sur une population plus large, que les gènes identifiés sont une bonne piste vers un diagnostic.
CNRS : http://www2.cnrs.fr/presse/journal/1713.htm
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- Publié dans : Médecine
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