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Diabète de type 2 : révolution en vue du côté des traitements
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On estime que plus de quatre millions de personnes sont traitées par médicament pour un diabète, soit 5,5 % de la population, Parmi eux, 90 % sont concernés par le diabète de type 2. Heureusement, de nouveaux traitements pourraient considérablement améliorer la prise en charge de malades vivant avec un diabète de type 2.
C'est notamment le cas du tirzépatide. Approuvé en ami dernier par la FDA, ce traitement est commercialisé aux Etats-Unis sous le nom de Mounjaro depuis juin 2022 et il a des résultats impressionnants sur le diabète de type 2 et l'obésité. Il est injecté une fois par semaine grâce à un stylo prérempli avec 5, 10 et 15 mg et peut être donné au patient à n'importe quelle heure de la journée. Cette nouvelle thérapie est ce qu'on appelle un “double agoniste”, qui mime l'action de deux hormones intestinales: le GLP-1 (glucagon-like peptide-1) et le GIP (glucose-dependent insulinotropic polypeptide). Ces hormones vont stimuler la sécrétion d'insuline, nécessaire pour réguler la glycémie, réduire l'appétit ou encore ralentir le transit dans l'estomac.
Selon plusieurs études, ce traitement est extrêmement efficace pour contrôler la glycémie. En général, on considère que le diabète est équilibré quand l'hémoglobine glyquée ( HbA1c) est inférieure ou égale à 7 %. Au-delà, lorsque le déséquilibre est chronique, le patient risque d'avoir des complications. Or, « avec la dose maximale de tirzépatide, on peut diminuer de ce taux d'HbA1c de 2 à 2,5 points et donc arriver plus facilement aux objectifs », dévoile le Professeur Patrice Darmon, diabétologue, professeur des Universités et Praticien Hospitalier en Nutrition à Marseille. « Et obtenir des pertes de poids de 7 à 13 kg sur une année ! En dehors de l'insuline, on n'a jamais eu des résultats aussi spectaculaires en termes de baisse de la glycémie et de perte de poids ! De plus, comme le Trulicity ou l'Ozempic, il peut être injecté une fois par semaine, ce qui affecte donc moins le quotidien des patients que des injections quotidiennes d'insuline ».
Un traitement qui pourrait donc être essentiel pour les personnes en situation d'obésité. Or, « 40 % des diabétiques de type 2 français présentent un surpoids et 40 % une obésité », souligne Patrice Darmon, coordonnateur de la prise de position de la Société francophone du diabète sur le traitement du diabète de type 2. « Des études ont prouvé que les agonistes des récepteurs du GLP-1 étaient efficaces pour diminuer le risque cardio-vasculaire », souligne Boris Hansel. « Or, la première cause de mortalité, ce sont les maladies cardiaques ».
L'arrivée sur le marché de ce nouveau traitement élargirait la palette d'outils à la disposition des médecins et permettrait de proposer des stratégies de plus en plus individualisées pour les patients vivant avec un diabète de type 2. « Aujourd'hui, pour un patient qui a eu un infarctus du myocarde, on a le choix entre les agonistes des récepteurs du GLP-1 (type Ozempic) et un inhibiteur de SGLT2 », souligne Patrice Darmon. « Mais pour un patient âgé ou fragile, on va souvent prescrire une autre classe : un inhibiteur de la DPP4, très simple à prendre car sous forme de comprimé et avec très peu d'effets secondaires. On peut donc proposer un traitement sur mesure ! » Avec le tirzépatide, qui a un effet spectaculaire sur l'hémoglobine glyquée, on peut imaginer que cela permettrait à des patients dont le diabète est assez avancé de retarder le passage à l'insuline.
Reste que pour le moment, ce nouveau traitement n'est pas commercialisé en France. L'Agence européenne du médicament (EMA) a donné son feu vert en septembre 2022 pour sa mise sur le marché dans les pays européens, mais Eli Lilly, l'entreprise américaine qui commercialise ce nouveau traitement, n'a pas encore annoncé une date pour une future commercialisation en France.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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