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Diabète et maladies cardiaques : une base génétique commune ?
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Une intéressante étude de la Penn, publiée dans la revue Nature Genetics, a montré que le diabète et les maladies cardiaques, les deux maladies chroniques entraînant les plus grands fardeaux sanitaires, sont liés par des bases génétiques communes. Ces variantes génétiques, facteurs de risque conjoint pour ces deux maladies qui constituent de nouvelles cibles en puissance pour de futures thérapies bien sûr.
Les chercheurs de Pennsylvanie nous rappellent l’ampleur de l’épidémie de diabète de type 2, une maladie chronique qui touche aujourd’hui plus de 380 millions de personnes à travers le monde. En dépit de son ampleur, la compréhension de son étiologie présente encore des lacunes. Si on sait que le diabète de type 2 est également un facteur de risque important de maladies coronariennes, on ne connaît pas les voies biologiques qui expliquent cette connexion entre les 2 pathologies. Cette large analyse de données génétiques qui examine les variantes associées au diabète puis au risque cardiovasculaire révèle un lien génétique.
L’analyse des données de séquençage du génome de plus de 250.000 personnes a permis de découvrir de nouveaux facteurs de risque génétique du diabète et un nouveau facteur de risque cardiovasculaire. Cette découverte suggère de nouvelles hypothèses sur les mécanismes des deux maladies car la plupart des sites du génome associés au risque de diabète sont également associés à un risque accru de maladie coronarienne. Pour 8 de ces sites (loci), les chercheurs identifient une variante qui influence le risque pour les deux maladies.
Seul résultat surprenant, une variante du gène pour la protéine anti-cholestérol ApoE, qui se révèle associée à un risque plus élevé de diabète, mais à un risque plus faible de maladie coronarienne. Enfin, certaines variantes sont plus impactantes que d’autres : les variantes qui augmentent le risque d'obésité ou d'hypertension artérielle, par exemple, semblent stimuler le risque de maladie coronarienne plus fortement que les variantes qui altèrent les taux d'insuline ou de glucose.
Ces facteurs affectent des voies biologiques bien spécifiques, impliquées dans l'immunité, la prolifération cellulaire et le développement cardiaque. L'identification de ces variantes génétiques liées à la fois au diabète de type 2 et au risque coronarien ouvre l’opportunité de réduire le risque des 2 pathologies avec 1 seul médicament. « De ce point de vue, il serait logique de se concentrer sur les voies les plus fortement liées aux deux maladies », commente le Docteur Saleheen, professeur adjoint de biostatistique et d'épidémiologie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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