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Diabète : des chercheurs lyonnais identifient un nouveau gène déterminant chez l'homme

A l’opposé des diabètes de type 1 et de type 2, dont l’origine génétique est multifactorielle, il existe des formes de diabète beaucoup plus rares, dont la cause est monogénique. C’est le cas du diabète néonatal ou d’autres diabètes génétiques particuliers, dont plusieurs entités clinico-génétiques ont été décrites et caractérisées antérieurement par le Professeur Marc Nicolino et Cécile Julier, au cours de leurs travaux communs de recherche HCL / INSERM depuis plus de 20 ans.

Dans le cas présent, à partir de l’observation d’une famille lyonnaise « exceptionnelle », comportant de nombreux sujets avec plusieurs formes de diabète, les analyses génétiques ont abouti à l’identification du gène responsable ONECUT1 (One Cut Homeobox 1), encore appelé HNF6 (Hepatocyte Nuclear Factor 6). Chez le patient nouveau-né, il a été observé une mutation bi-allélique de ONECUT1 (en deux copies au niveau de l’ADN), dont les principaux symptômes sont représentés par une forme grave de diabète, lequel est notamment associé à un défaut de développement du pancréas et de la vésicule biliaire. La présence de ce gène muté en une seule copie chez les sujets apparentés s’associe à un risque élevé de diabète spécifique à l’âge adulte.

La famille a été recrutée et explorée sur le plan clinique dans le service d'endocrinologie et de diabétologie pédiatriques et maladies héréditaires du métabolisme du Professeur Marc Nicolino : « Le service prend en charge toutes les pathologies endocriniennes et métaboliques de l’enfant et de l’adolescent et les maladies pédiatriques communes. Il est le siège de deux centres de référence nationaux coordonnateurs des maladies rares (développement génital et syndrome de Mac Cune Albright). Il fait partie du Centre intégré de l’obésité. Il est centre de compétences pour toutes les pathologies endocriniennes rares ». L’identification d’un nouveau gène impliqué dans le diabète chez l’homme permet de mieux comprendre les mécanismes physio-pathologiques de cette maladie, mais aussi d’optimiser les stratégies de diagnostic et de proposer, lorsque cela est indiqué, une médecine de précision avec la personnalisation des traitements les plus adaptés.

Des analyses sur les conséquences fonctionnelles des mutations de ONECUT1, réalisées à l’Université d’Ulm en Allemagne, ont confirmé in vitro que les variations génétiques, au niveau du gène, jouent non seulement un rôle crucial dans la capacité des cellules du pancréas à produire l’insuline, mais altèrent aussi le développement précoce de cet organe. De plus, des variations génétiques au niveau des régions régulatrices de ONECUT1 sont associées au diabète de type 2 multifactoriel.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CHU

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