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Développement du cerveau et santé mentale chez les adolescents et jeunes adultes
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À l'adolescence, de nombreux diagnostics de maladies psychiatriques (troubles de l'humeur, schizophrénie ou troubles obsessionnels compulsifs) sont posés. Or les raisons de cette vulnérabilité à l'adolescence restent mal comprises. Des études d'imagerie cérébrale récentes ont montré que le cerveau poursuit sa maturation et son développement au-delà de l'enfance jusqu'à 20, voire 30 ans. Or ces changements – plus importants dans certaines régions du cerveau que dans d'autres, en particulier dans celles qui hébergent les fonctions cognitives supérieures comme le langage ou la conscience – sont directement reliés à l'évolution de la santé mentale.
Pour en savoir plus, des chercheurs de Joliot ont utilisé les données d'une cohorte développementale en libre accès (Healthy Brain Network, HBN) pour analyser les associations entre des marqueurs de surface corticaux et les scores d'irritabilité et d'anxiété mesurés par les parents et par auto-évaluation – l'irritabilité et l'anxiété étant associées à un risque plus élevé de survenue de troubles de l'humeur à l'âge adulte.
Ils ont isolé un échantillon de 718 sujets pour lesquels la qualité des images IRM acquises dans le cadre de HBN était jugée satisfaisante et ils ont mesuré pour chacun d'eux l'épaisseur et la surface corticales et l'« indice de gyrification locale », caractérisant la formation des plis caractéristiques du cortex cérébral. Ces trois marqueurs de maturation cérébrale ont ensuite été confrontés aux rapports parentaux d'irritabilité et d'anxiété chez 658 jeunes d'un âge moyen de 11,6 ans. L'irritabilité est associée à une diminution de la surface du cortex préfrontal bilatéral et du précuneus (zone située à l'arrière de notre cerveau, sur la face interne du lobe pariétal du cortex cérébral). L'anxiété est associée à une diminution de l'indice de gyrification locale dans le cortex cingulaire antérieur et le cortex préfrontal dorsomédial. Ces résultats sont cohérents avec les modèles actuels de la maturation du réseau de régulation des émotions. Ils font ainsi apparaître, chez des enfants à risque de troubles de l'humeur, des modifications anatomiques dans les régions dysfonctionnelles.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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