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Détecter l'ADN tumoral par une simple prise de sang !

Des chercheurs américains de l’Université de Stanford ont mis au point une nouvelle méthode de détection et de quantification de l’ADN tumoral circulant à partir d’un échantillon sanguin. Cet outil permet également d’évaluer avec une grande pertinence l’évolution tumorale après traitement. Cette technique pourrait en outre être étendue à d’autres types de tumeurs solides.

La technique repose sur un test d’hybridation ciblée (targeted hybrid capture) suivi du criblage à haut débit de l’ADN plasmatique. Les chercheurs ont utilisé une approche bio-informatique en analysant la distribution des principales mutations génétiques chez 407 patients atteints de cancer pulmonaire non à petites cellules (CPNPC).

Au final, ce filtre a été conçu pour cibler 521 exons et 13 introns dans 139 gènes mutés (soit l’équivalent de 0,004 % du génome humain) et validé sur une cohorte de 183 patients atteints de cancer du poumon.

Les chercheurs ont ensuite procédé à un séquençage à grande échelle pour s’assurer de détecter toutes les mutations présentes. Ce nouvel outil a permis de diagnostiquer 50 % des patients à un stade I de leur cancer et tous les patients présentant des stades plus avancés (II à IV). De façon très intéressante, elle semble permettre de corréler le potentiel tumoral à la quantité d’ADN tumoral (ADNt) circulant retrouvée et donc de prédire le risque de récidive de manière plus précise que toutes les techniques actuellement disponibles.

La technique a même permis d’identifier un patient présentant une petite population de cellules tumorales portant un gène de résistance à la chimiothérapie utilisée habituellement pour ce type de cancer.

"Si nous pouvons suivre l’évolution de la tumeur et voir apparaitre des sous-clones de cellules résistant au traitement, nous pourrons ajuster en permanence la thérapie en fonction de l'évolution de la tumeur et augmenter les chances de guérison pour le malade", souligne le Professeur Diehn.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Stanford

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