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Détecter le Coronavirus dans l’environnement…

Etre capable de détecter le coronavirus dans une pièce ou dans l’air ambiant constitue un enjeu sanitaire majeur, dans la perspective de la délicate période du déconfinement qui s'annonce. Ce sera possible, a affirmé le mardi 31 mars au Monde, le chef des marins pompiers de Marseille.

« Dans la phase qui va suivre le pic de l’épidémie de Covid-19, il sera crucial d’isoler les cas positifs et de vérifier la présence du virus dans des environnements particuliers : des usines qui veulent repartir, des sites contaminés, une pièce », affirme le contre-amiral Patrick Augier, commandant du bataillon militaire de marins-pompiers de Marseille. L’objectif n’est pas d’élaborer un système à visée médicale, précise-t-on à Marseille, mais de préparer le déconfinement et d’évaluer la sécurité de sites en cas d’éventuelle résurgence du virus.

« Nous utilisons la PCR, ou réaction en chaîne par polymérase, un système faisant appel à des réactions amplifiant le matériel génétique du virus, pour l’appliquer à la virologie dans l’environnement. C’est un nouveau domaine, nous sommes en train de le tester », assure le contre-amiral. Le bataillon dispose d’une unité de lutte NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique) et met en œuvre depuis longtemps un laboratoire mobile capable de détecter les menaces biologiques de guerre. L’effectif journalier est de dix-huit spécialistes, médecins chimistes et pompiers.

Un laboratoire a fourni l’acide ribonucléique (ARN), qui constitue le patrimoine génétique du SARS-CoV-2. L’unité marseillaise dit avoir sollicité une autre structure, qui a élaboré les nouveaux réactifs. L’unité n’a donc pas créé un nouveau procédé de PCR, mais utilise son système appliqué au coronavirus. Il peut en révéler la présence en une heure s’il s’agit d’un point unique, en quatre heures pour des prélèvements multiples. « Personne ne sait encore mesurer jusqu’à quel moment le virus a encore la capacité d’infecter, tout le monde cherche, mais on sait que son ARN peut rester très longtemps sur certaines surfaces », ajoute le commandant des marins pompiers.

L’unité a testé son dispositif dans son centre des opérations, ou encore dans ses ambulances, avant et après une prise en charge de malades du Covid-19, pour évaluer l’efficacité du protocole de désinfection mis en œuvre par les marins pompiers. « Nous pouvons imaginer, demain, vérifier la présence du virus dans une station de métro à partir d’une bouche d’aération, une information vitale pour bien gérer le déconfinement », souligne Patrick Augier.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

Le Monde

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