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Détecter le cancer avec un smartphone
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Pour détecter des mutations génétiques chez un patient à partir d'un échantillon de son ADN, il est nécessaire d'envoyer ce dernier dans un laboratoire d'un grand hôpital, qui possède tout l'équipement nécessaire. Mais comment faire lorsque l'échantillon est prélevé dans un pays en voie de développement ne bénéficiant pas de telles infrastructures, ou dans une zone reculée du monde ?
Pour surmonter cet obstacle, des chercheurs de l'Université de Stockholm (Suède) et de l'Université de Californie - Los Angeles (États-Unis) ont eu l'idée d'équiper un smartphone d'un dispositif imprimé en 3D afin que le médecin puisse détecter des mutations tumorales sur place, au chevet du patient ! Le dispositif se présente de la manière suivante : un smartphone (le test a été réalisé sur un "Nokia Lumia 1020"), est équipé d'un module imprimé en 3D, comprenant une LED pour l'éclairage et deux diodes laser pour l'imagerie en fluorescence.
L'ADN est rendu fluorescent par des substances appelées fluorochromes, chacune repérant et éclairant l'une des lettres composant l'ADN (les nucléotides A, T, C et G). Grâce à sa caméra et une lentille adaptée, le smartphone détecte les réactions de fluorescence et se lance, dans ces fragments d’ADN lumineux, à la recherche d'éventuelles mutations sur des gènes dont l'expression favorise la survenue d'un cancer (les scientifiques parlent "d'oncogènes"). Les chercheurs ont testé avec succès leur dispositif pour le gène KRAS, muté dans environ un tiers des cancers colorectaux.
Ce nouveau dispositif présente l'immense avantage d'être peu onéreux : il pourrait être fabriqué pour moins de 500 dollars (470 euros environ) s'il était produit en grande quantité - il est donc beaucoup moins cher que les équipements utilisés actuellement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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