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Dessaler l’eau de mer grâce à l’énergie solaire

C'est une première mondiale d'après la société Texep qui la développe. La cellule Aquaviva, un conteneur dont le toit est entièrement recouvert de panneaux solaires, génère elle-même l'énergie nécessaire pour dessaler l'eau de mer. Depuis quelques jours, elle est installée sur l'anse Gerbal dans le port de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales).

Située au bord du quai, la cellule pompe directement dans le port l'eau de mer avant de la faire passer dans un coffret de dessalement. À l'intérieur, l'eau est mise sous très forte pression puis filtrée par quatre membranes qui retirent progressivement les particules de sel, mais aussi les bactéries. « L'eau qui sort est buvable » affirme André Posnanski, fondateur de la société Texep.

En 24 h, la cellule Aquaviva pompe 30.000 litres d'eau de mer afin de produire 10.000 litres d'eau douce. Les 20.000 restants sont rejetés directement dans le port avec une concentration en sel augmentée de 30 %. « Cette saumure que l'on rejette dans la mer, n'est pas trop contraignante pour le milieu » assure Serge Bosca en charge de l'ingénierie pour la société Texep. « On est quand même dans un parc naturel on ne peut pas faire n'importe quoi » prévient Serge Pallares, président du parc naturel marin du golfe du Lion. Aussi des prélèvements seront effectués "quotidiennement" assure-t-il pour évaluer l'impact de la saumure, le rejet après dessalement, sur l'écosystème méditerranéen. Des résultats sur la base desquels pourra être envisagée l'extension du dispositif.

Actuellement, le mètre cube d'eau produit par la cellule Aquaviva coûte « environ trois euros » estime André Posnanski. La cellule, elle, demande « 50.000 à 100.000 euros d'investissement selon sa dimension », estime Serge Bosca.

Une eau jugée encore « trop cher pour les usagers » par Rodrigues Furcy, préfet des Pyrénées-Orientales, présent pour l'inauguration lundi 4 avril. Aussi cette phase de test permet d'envisager une potentielle solution supplémentaire pour faire face à la sécheresse qui touche le département, si les tests d'impact environnementaux se révèlent positifs. En attendant ces résultats, Grégory Marty, maire de Port-Vendres, envisage d’utiliser l’eau douce produite pour la voirie de sa commune et celles voisines de Banyuls et Collioure. Mais surtout il pense proposer aux viticulteurs, pour qui la période traitement des vignes va débuter, de venir remplir leurs cuves directement à la sortie d’eau de la cellule Aquaviva.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

France Bleu

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