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Dessaler directement l'eau de mer grâce à l'énergie des vagues...

L’eau n’est pas rare sur Terre. En effet, la quantité totale d’eau sur notre planète atteint 1400 millions de milliards de m3. Par comparaison, nous consommons au total 4,1 milliards de m3 d’eau en France chaque année. Toutefois, la plus grande partie de cette ressource est impropre à la consommation, car plus de 97,5 % de l’eau est salée, et se trouve dans les océans. Parmi ce qu’il reste, c’est-à-dire l’eau douce, plus de 99 % nous est inaccessible : piégée dans des glaciers ou des calottes polaires, ou encore profondément enfouie sous la surface du sol.

En définitive, c’est moins de 0,03 % de l’eau que nous pouvons utiliser pour produire de l’eau potable. Et cette dernière ressource est très mal répartie dans le monde. Si bien que l’UNICEF et l’OMS estiment que ce sont encore aujourd’hui près de 2,2 milliards de personnes qui n’ont pas accès à une eau potable de bonne qualité. Dans ce contexte, on comprend que l’eau des océans, immense et très accessible, est une ressource qui serait d’un grand secours pour fournir de l’eau potable aux régions les moins bien dotées. Sa désalinisation a toutefois toujours été très coûteuse, notamment en énergie. Or l’énergie est une autre ressource dont on peut craindre la raréfaction. Les deux sujets, eau et énergie, sont donc intimement liés.

Et s’il était possible de désaliniser l’eau de mer en utilisant l’énergie de la mer elle-même ? La startup canadienne Oneka Technologies a décidé de relever le défi. Ils ont mis au point un système mécanique ayant la forme d’une grosse bouée, ancrée au fond de la mer. L’énergie des vagues est utilisée pour produire le mouvement de l’eau salée dans un système de membranes d’osmose inverse, qui la filtrent sans consommer d’électricité. L’eau douce produite est ensuite envoyée vers le rivage par un tuyau sous-marin.

Le constructeur indique que le fonctionnement est possible même pour une houle relativement faible, à partir d’une hauteur de vagues d’un mètre, et idéalement 1,5 m. La distance nécessaire à la rive est comprise entre 200 m et 5 km, et la profondeur d’eau requise est de 13 à 30 m.

Les performances semblent au rendez-vous. Ainsi, chaque unité de "classe Iceberg" est capable de produire 50 m3 d’eau douce par jour, c’est-à-dire de quoi fournir de l’eau pour 100 à 1500 personnes par jour, en fonction de la consommation. Le constructeur précise toutefois que cette production est dépendante des conditions locales, et en particulier de la hauteur des vagues. Le dispositif mesure 5 m par 8 m et pèse 11 t. Le plus grand modèle envisagé aujourd’hui par la société est dénommé "classe Glacier". Il permettra de produire jusqu’à 500 m³ d’eau douce par jour, à destination des municipalités et des grandes industries côtières.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Révolution Energétique

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  • earntodiessaz

    27/12/2023

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