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Dépression : vers une meilleure compréhension des bases neurobiologiques
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Des chercheurs canadiens, dirigés par le neuroscientifique Naguib Mechawar, professeur au département de psychiatrie de l'Université McGill, ont analysé le tissu cérébral post mortem de 44 personnes - 22 mortes par suicide et 22 par accident - pour y repérer l'expression d'une protéine spécifique aux astrocytes (la GFAP).
Ces travaux ont montré une différence très nette - mais très localisée - entre les astrocytes des sujets mentalement sains et ceux des sujets suicidaires. L'écart s'observait uniquement dans le cortex préfrontal et dans certaines régions sous-corticales « précédemment impliqués dans les troubles de l'humeur », précise le Docteur Mechawar. Il n'apparaissait pas au sein du cortex moteur, du cortex visuel ou du cervelet, qui n'ont justement rien à voir avec la dépression.
Selon le Docteu Mechawar, il est fort peu probable que les personnes souffrant de dépression soient nées avec des astrocytes anormaux. Ceux-ci se dérégleraient plutôt par la suite. Et cela pourrait être l'une des nombreuses manifestations de l'inflammation modérée chronique. « Un stress majeur ou chronique peut jouer au niveau physiologique, affecter le cerveau et, plus globalement, perturber le système immunitaire », explique-t-il.
Ces recherches renforcent l'hypothèse d'une possible cause neuro-inflammatoire dans le déclenchement de certaines dépressions. « L'analyse d'essais cliniques montre qu'une combinaison d'antidépresseurs classiques et d'anti-inflammatoires semble être plus efficace pour améliorer le sort des patients », souligne entre autres le Docteur Mechawar.
Pendant longtemps, les scientifiques ont cru que ces cellules ne servaient qu'à cimenter les diverses parties du cerveau (d'où leurs noms de cellules « gliales », comme « glue », soit « colle » en anglais). On a découvert assez récemment qu'elles participent en fait très activement à d'innombrables facettes du fonctionnement cérébral.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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