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La dépression transmissible de pères en filles ?

Selon une vaste étude menée au sein de l'Université de Cambridge, portant sur plus de 3000 familles de la région anglaise de Bristol, les jeunes femmes seraient davantage sujettes à la dépression et aux troubles dépressifs lorsque leurs pères ont été eux-mêmes en proie à la dépression après leur naissance.

Cette étude souligne que la dépression post-partum, qui touche principalement les mères (entre 10% et 20 %), peut également affecter environ 5 % des pères. « Chez les pères, la dépression est liée à un niveau de stress élevé dans l'ensemble de la famille », affirme Paul Ramchandani, l'auteur de l'étude. « La dépression de l'un des parents n'a souvent aucun impact sur la santé mentale des enfants, mais les résultats de cette étude mettent en lumière l'importance d'apporter une aide aussi appropriée aux pères pouvant souffrir de dépression que celle que l'on tente de fournir aux mères ».

Plus précisément, c'est effectivement dans le cas d'une dépression paternelle que la probabilité de « transmission » est la plus fréquente, et ce sont les filles qui en pâtissent, à la majorité et au-delà. L'étude montre que les garçons ne souffrent pas particulièrement de la dépression post-partum de leur père.

Cette constatation faite, les causes n'ont pas encore été établies. Mais la conclusion est formelle : la dépression post-partum peut avoir des effets à long terme et faire des victimes indirectes. Même si les pères sont bien moins nombreux que les mères à connaître cette maladie, et même si ces dernières ont besoin de tout le soutien nécessaire, les hommes doivent être eux aussi pris en charge, pour eux-mêmes mais également pour leurs propres filles.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Daily

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