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Dépister le cancer de l'utérus grâce à un simple test urinaire

Des chercheurs de l’Université de Manchester ont réussi à mettre au point un test urinaire pour détecter le cancer de l’utérus. L’étude a été réalisée grâce à un groupe de 216 femmes : la moitié d’entre elles était atteinte d’un cancer de l’endomètre, l’autre moitié souffrait de saignements non-expliqués post-ménopause. Ces écoulements de sang sont l’un des principaux symptômes de la maladie.

Le nouvel outil a montré une fiabilité importante : parmi les femmes déjà diagnostiquées d’un cancer de l’endomètre, le test était positif dans 91,7 % des cas. Pour celles non-atteintes, le résultat était négatif dans 88,9 % des cas. « Les femmes testées positives avec cet outil pourraient bénéficier de davantage d’investigations, et celles testées négatives pourraient être rassurées, sans avoir besoin de passer un examen déplaisant, invasif, anxiogène et nécessitant des procédures onéreuses », souligne Emma Crosbie, directrice de cette étude.

Aujourd’hui, le diagnostic de ce cancer est réalisé en deux étapes : d’abord une échographie pelvienne est prescrite pour détecter un éventuel épaississement de l’endomètre, signe potentiel de la maladie. Lorsque c’est le cas, les médecins pratiquent une biopsie, qui consiste à prélever un échantillon d’endomètre pour l’analyser. D’après les chercheurs britanniques, cet examen est généralement effectué grâce à un télescope pour examiner l’intérieur de l’utérus. Dans 31 % des cas, les femmes doivent toutefois le refaire à cause de problèmes techniques ou de douleurs trop importantes.

Aussi appelé cancer de l’endomètre, ce type de cancer est différent de celui du col de l’utérus, car il touche le revêtement de la paroi de l’utérus. Quatrième cause de cancer chez la femme en France, il concerne particulièrement celles qui sont ménopausées. D’après l’Institut national du cancer, le diagnostic est réalisé en moyenne à l’âge de 68 ans. Ce nouvel outil pourrait permettre de faciliter la détection de ce cancer et de mieux le soigner : lorsqu’il est pris en charge suffisamment tôt, les chances de survie sont élevées.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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