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Le dépistage massif des gros fumeurs pourrait sauver 7 500 vies par an en France…
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Le cancer du poumon est devenu un véritable fléau au niveau mondial, avec 1,6 million de morts par an et, malheureusement, 60 % des cancers du poumon sont diagnostiqués tardivement, à un stade où les chances de guérison sont faibles. Face à cette situation alarmante, certains pays, comme les Etats-Unis, ont décidé de mettre en place un dépistage du cancer du poumon des gros fumeurs. Une très large étude conduite Outre-Atlantique baptisée National Lung Screening Trial (NLST) a estimé qu’un tel programme permet de réduire de 20 % la mortalité liée à cette maladie.
En France, un tel dépistage a été jugé inutile en 2016 par la Haute Autorité de Santé à cause d’un possible nombre trop important de faux positifs (des anomalies non cancéreuses pourraient être opérées inutilement) et de résultats américains non transposables au contexte français. Mais une nouvelle vaste étude européenne, l'étude NELSON, menée en Belgique et aux Pays-Bas sur 15 792 patients présentant un risque élevé de cancer du poumon, vient de confirmer sans ambiguïté l'intérêt d'un tel dépistage massif pour les gros fumeurs.
Les participants ont été répartis aléatoirement dans deux groupes : le premier a bénéficié d’un dépistage, l’autre non. Le dépistage consistait à réaliser à intervalles réguliers des scanners thoraciques (cet examen permet de radiographier le thorax du patient sous plusieurs angles pour reconstituer une image détaillée). L’enjeu est de détecter le cancer du poumon à un stade où il peut être traité plus facilement (par la chirurgie notamment). Le suivi de cette étude a été de 10 ans pour juger de l’impact d’une telle procédure en termes de survie des patients.
Résultats : le dépistage a réduit de 26 % les décès dus au cancer du poumon chez les hommes. Le recours à la chirurgie a été possible chez 67,7 % des patients dépistés atteints de cancer contre seulement 24,5 % du groupe non dépistés, ce qui témoigne d’une détection plus tardive de la maladie. Extrapolés au nombre de malades en France, ces résultats signifient qu'il serait possible de sauver 7 500 vies par an, simplement en faisant systématiquement passer un scanner à tous les gros fumeurs…
"Ces résultats montrent que le dépistage par tomodensitométrie constitue un moyen efficace d’évaluer les nodules pulmonaires chez les personnes à risque élevé de cancer du poumon", a déclaré le Docteur De Koning, principal auteur de l'étude.
Pour l’European Respiratory Society (ERS), cette étude marque un tournant et doit conduire les pays européens à instaurer sans tarder des programmes de dépistage du cancer du poumon pour les personnes à haut risque.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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