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Demain les robots...
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Peter Ford Dominey, ancien chercheur américain du « Jet Propulsion Laboratory » de la Nasa, est aujourd'hui directeur de recherche au CNRS et chef de projet à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Il guide, comme un père, les premiers gestes de son « fils robotique », iCub. 22 kilos, 1,05 mètre, ce robot humanoïde est l'aboutissement des recherches de la « neuro-robotique », une science où la recherche médicale sur le fonctionnement cérébral rejoint l'ingénierie mécanique via l'informatique.
iCub est né à l'Institut italien de technologie de Gênes en six exemplaires disséminés aujourd'hui dans autant de laboratoires européens. A l'issue d'un appel d'offres auquel ont répondu 30 laboratoires européens, l'Inserm de Bron (Rhône) a décroché un exemplaire du précieux prototype (300 000 euros pièce).
Chacun des six laboratoires a pour mission de développer, à partir de cette « plate-forme » de recherche, un aspect spécifique. Londres travaille sur le déplacement dans l'espace de travail, Paris sur la motricité et l'« affectif », Munich sur la préhension, Barcelone sur l'architecture cognitive et Ankara sur la communication et les interactions sociales. «A Bron, explique Peter Ford Dominey, nous lui enseignons la coopération avec l'être humain. » Le projet est financé par l'Europe (projets « Chris » et « Organic ») et la France (projets « ANR » et « Amorces et comprendre »).
Cet androïde est l'aboutissement technologique du projet « RobotCub » lancé - et financé - depuis septembre 2004 par l'Europe. «L'idée, poursuit le chercheur de l'Inserm, était de concevoir à terme un robot domestique capable d'apprendre et d'assister les humains dans les tâches de la vie quotidienne. Le projet consiste à "démocratiser" la robotique, qui était jusqu'ici réservée uniquement à l'industrie lourde. »
Peter Ford Dominey et son équipe de chercheurs, doctorants et élèves ingénieurs de l'Ecole centrale de Lyon, « éduquent »iCub comme on le ferait avec un enfant. Le petit robot apprend ici le langage grâce à un logiciel de reconnaissance et synthèse vocale, la gestuelle, la reconnaissance visuelle de son environnement et la capacité à interagir avec l'être humain.
«Dans un futur proche et dans le contexte d'une rééducation médicale, par exemple, iCub pourrait avoir le rôle d'un aide-soignant », commente Peter Ford Dominey. Il préfigure, selon ses créateurs, ce que sera le compagnon domestique de l'homme dans un futur proche. D'ici à vingt ans, l'androïde remplacera peu à peu la ménagère dans toutes les tâches fastidieuses de la maison. Avant cela, la machine fera ses premiers pas dans le milieu hospitalier où elle pourrait effectuer la distribution des médicaments ou des plateaux-repas. “Dans les foyers, il arrivera comme un apprenti, qui prendra les habitudes de la maison” souligne Peter Ford Dominey. Il l'imagine aussi veiller auprès d'une personne âgée, gérer la rééducation d'un convalescent, servir de compagnon à des enfants autistes pour qui le contact avec autrui est parfois compliqué. “Dans ce projet nous allons également donner au robot la motivation pour explorer par lui-même les choses, dans son temps libre”.
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- Publié dans : Nanomatériaux
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