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Découverte de virus communs à l'homme de Néandertal et à l'Homo sapiens
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Une équipe de recherche britannique, dirigée par Gkikas Magiorkinis (Université d'Oxford, Grande-Bretagne) vient de montrer que notre ADN contenait des traces de virus qui étaient également présents dans l'ADN de l'homme de Néandertal, ce qui conforte l’hypothèse selon laquelle ces virus pourraient provenir d'un ancêtre commun à Néandertal et Sapiens, qui vivait il y a 500 000 ans au moins.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont procédé à des analyses comparatives de fossiles néandertaliens et d'échantillons d'ADN prélevés sur des malades atteints de cancers. Parallèlement, les scientifiques ont également comparé ces échantillons à de l'ADN ancien provenant d'ossements appartenant à l'homme de Denisova, un "cousin" de l'homme de Néandertal dans l'arbre des hominidés dont l'existence a été découverte en 2010, dans la grotte de Denisova, en Sibérie.
À l'issue de ces analyses, les chercheurs ont constaté que des séquences de rétrovirus endogènes présents dans l'ADN de l'homme de Néandertal et de l'homme de Denisova étaient également présents dans l'ADN des volontaires malades ayant participé à l'expérience.
Ces travaux ont notamment permis de montrer que ces rétrovirus endogènes, qui appartiennent tous à une famille de virus appelée HML2, ont été retrouvés au sein de la partie non codante de l'ADN des volontaires.
Cette présence de rétrovirus endogènes dans la portion non codante de notre ADN n'est pas une découverte et les généticiens estiment que ces rétrovirus endogènes constituent en moyenne 8 % de la portion non codante de notre ADN. Dans la majorité des cas, l'existence de ces virus dans notre ADN n'a pas d'effet particulier sur notre santé. Mais il peut aussi arriver, sous l'effet d'un facteur environnemental, qu'un de ces virus se mette à avoir un effet pathogène qui provoque par exemple un cancer.
Ces travaux devraient donc permettre de mieux connaître et de mieux évaluer les effets sur notre santé de ces rétrovirus endogènes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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