Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Découverte dans le microbiote d’une voie d’activation de la sclérose en plaques
- Tweeter
-
-
1 avis :
Des chercheurs de l’University of Virginia Health System (UVA Health) ont identifié un contributeur clé, dans la barrière intestinale ou microbiome intestinal, de la réponse auto-immune hyperactive et de la neuro-inflammation caractéristiques de la sclérose en plaques (SEP), ce qui ouvre une nouvelle voie possible pour supprimer cette inflammation dans la SEP mais aussi dans d'autres maladies auto-immunes. Cette étude confirme, sur un modèle animal de SEP, le rôle clé des interactions entre le système immunitaire et le microbiome, pour la santé.
La sclérose en plaques touche près de 3 millions de personnes dans le monde, avec des symptômes handicapants dont des spasmes, une raideur et une faiblesse musculaires, des troubles de la mobilité, la dépression, la douleur et d’autres. Il n'existe pas de traitement définitif de la maladie, les traitements existants ayant pour objectif une meilleure gestion des symptômes, notamment un meilleur contrôle des poussées.
La recherche menée par Andrea Merchak, chercheur en neurosciences et son équipe du département de neurosciences de l'Université de Virginie et de son centre d'immunologie cérébrale et gliale (BIG), confirme ainsi que le bocage de cette voie clé atténue l'inflammation nocive et apporte une nouvelle cible prometteuse pour de nouveaux traitements de la sclérose en plaques et d'autres maladies auto-immunes.
Les causes de la SEP restent encore mal comprises mais de récentes recherches suggèrent le rôle clé du microbiome intestinal. Ces travaux vont dans ce sens en identifiant un agent de contrôle du système immunitaire présent dans les "tissus barrières" intestinal et qui semble jouer un rôle vital dans la maladie. Cet agent régulateur peut reprogrammer le microbiote intestinal pour favoriser une inflammation chronique nocive.
L'étude : lorsque les scientifiques bloquent l'activité du régulateur, appelé "récepteur d'aryl hydrocarbone (AhR)" dans les cellules T, ils observent un effet dramatique sur la production d'acides biliaires et d'autres métabolites dans les microbiomes, ici de souris de laboratoire.
Une approche similaire pourrait être adoptée chez l’Homme, suggèrent les auteurs, pour interrompre l'inflammation nocive de la SEP, sous réserve de confirmation par de nouvelles recherches. Avant de tester cette voie, il s’agira de mieux comprendre les interactions entre le système immunitaire et le microbiome. Cependant, cibler le microbiome afin de réduire l'inflammation responsable de la sclérose en plaques et d'autres maladies auto-immunes apparaît comme une nouvelle approche prometteuse.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un régime végétarien réduit les risques d'infection de 39 %
Selon une étude brésilienne, mettre des légumes, des légumineuses ainsi que des noix dans son assiette, tout en limitant les produits laitiers et la viande, aiderait à lutter contre la Covid-19. ...
La grippe augmente les risques d’infarctus du myocarde
Une étude menée aux Pays-Bas a croisé les cas de grippe documentés par PCR (Polymerase Chain Reaction) avec les hospitalisations (ou les décès) en lien avec un infarctus du myocarde (IDM), en ...
Des vaisseaux sanguins créés à partir de cellules humaines !
Au cinquième étage d’un bâtiment de l’université de Bordeaux (Gironde), dans la salle de biofabrication du laboratoire BioTis, un objet détonne : une sorte de métier à tisser circulaire. Marie ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :