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Découverte d'un rythme biologique d'une durée de quatre heures
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Des chercheurs du CEA-Irig, en collaboration avec le CEA-Leti, ont mis en évidence l’existence d’un rythme biologique d'une durée de quatre heures qui se manifeste entre deux divisions cellulaires.
La synthèse des protéines et leur dégradation jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de nos cellules. Elles maintiennent l’abondance des protéines au sein des cellules en permettant le recyclage des briques élémentaires (acides aminés), ce qui permet d’assurer des fonctions biologiques normales.
L’une des voies de régulations dominantes de la dégradation des protéines intervient via le système Ubiquitine-Protéasome dont la dérégulation peut conduire à des pathologies aussi diverses que des cancers, des désordres neuronaux… Cependant, la façon dont l’ubiquitination des protéines et leur cinétique de dégradation affectent la dynamique du réseau de protéines et le maintien de leur équilibre n’est toujours pas bien comprise.
En réalisant, par imagerie sans lentille, des mesures de la masse sèche (représentée principalement par les protéines) sur différents types de cellules humaines, des chercheurs de l’Irig ont révélé l’existence d’un nouveau rythme biologique. Ce rythme de nature ultradienne (inférieur à 24 heures) se manifeste entre deux divisions cellulaires successives. Indépendant du rythme circadien, il possède une périodicité de quatre heures et est insensible à la température, ce qui est une caractéristique des horloges biologiques.
Les scientifiques émettent plusieurs hypothèses, notamment que le recyclage massif toutes les quatre heures des acides aminés permettrait l’adaptation de la cellule à des périodes de carence nutritionnelle ou à des changements micro environnementaux aigus, et ceci à faible coût énergétique. En outre, cette horloge pourrait faire partie d’un système de défense contre les agents pathogènes faisant intervenir leur dégradation massive et la génération d’antigènes de façon périodique, toutes les quatre heures.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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