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Découverte d'un lien entre restriction du mouvement et maladies neurologiques

Une étude italienne vient de montrer pour la première fois un lien entre la réduction des mouvements et le bon fonctionnement des cellules nerveuses. De précédentes études avaient déjà montré que la limitation sévère des mouvements, qui concerne notamment les astronautes en mission spatiale ou les personnes alitées de manière prolongée, semble influencer les systèmes moteurs et métaboliques, mais aussi le système nerveux. Mais cette étude apporte des éléments nouveaux sur les dommages que provoque une diminution de l'activité sur les cellules souches neurales.

Les chercheurs ont comparé des souris ne pouvant pas utiliser leurs pattes arrières (dites HU pour Hindlimb Unloading) à des souris libres de leur mouvement. Après une période de 28 jours, ils se sont intéressés à leur zone sous-ventriculaire, région du cerveau impliquée dans la neurogenèse. Les souris HU présentaient 70 % de moins de cellules souches neuronales proliférantes que le groupe de souris « contrôle ».

Une analyse in vitro a également été effectuée sur des cellules souches neurales isolées et a montré une altération du cycle cellulaire des cellules issues de souris HU, cohérente avec les observations in vivo. Les chercheurs ont également observé que la différenciation et la maturation des cellules souches neuronales sont incomplètes au sein des cellules HU.

« Ce travail souligne le fait que la restriction du mouvement est préjudiciable à la santé du cerveau, en particulier pour certains patients atteints de maladies neurologiques pour lesquelles le mouvement limité pourrait aggraver la maladie (sclérose en plaques, sclérose latérale amyotrophique…) et pour les astronautes qui sont soumis à une faible gravité pendant plusieurs mois », précise le Docteur Bottai, qui ajoute "le fait que certains gènes impliqués dans le cycle cellulaire et le métabolisme sont altérés dans ce modèle de limitation du mouvement pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques »,

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Frontiers in Neuroscience

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