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Découverte d’un gène protecteur contre les formes graves du Covid-19

Une équipe internationale, associant des chercheurs suédois, canadiens et américains, a découvert un gène protecteur, l'OAS-1, qui permet à certaines personnes de ne pas faire de forme grave de la maladie en créant un mécanisme antiviral puissant.

Ainsi, en plus de l'âge avancé et certaines maladies sous-jacentes (affections cardiovasculaires, diabète, obésité…), la génétique peut influencer le type de Covid qu'une personne va développer. C'est une étude du début de l'année 2021 sur l'ADN hérité de Néandertal qui a été poussée et élargie pour tenter de comprendre la manière dont le Covid affecterait plus ou moins les sujets selon leur patrimoine génétique et leurs origines.

Et le résultat est sans appel : en Europe, les personnes porteuses d'un segment particulier d'ADN ont un risque 20 % moins élevé de développer une infection critique au Covid-19 grâce à un gène, l'OAS-1. Selon les auteurs de l'étude, ce gène est présent chez 8 individus d'origine africaine sur 10, leur offrant une protection plus grande face au virus. L'héritage néandertalien s'étant produit après la migration hors d'Afrique de nos ancêtres, les chercheurs ont concentré leurs recherches sur les personnes d'ascendance africaine. Ces dernières n'ont pas d'héritage néandertalien mais possèdent la majorité de ce segment d'ADN protecteur contre le virus.

Pour faire aussi simple que possible, ce gène, en présence du virus, indiquerait au corps de fabriquer une protéine efficace pour décomposer le Sras-CoV-2. Ce gène détermine la longueur de la protéine codée par le gène OAS-1 et lorsqu'elle est plus longue, elle est plus efficace pour décomposer le Sars-CoV-2. Co-auteur de l'étude, Brent Richards, de l'Université canadienne de McGill, s'enthousiasme sur cette découverte qui est « essentielle pour développer de nouveaux médicaments contre le Covid-19 ».

Alors que l'essentiel des recherches se concentre sur les personnes principalement d'origine européenne, cette « étude montre à quel point il est important d'inclure des individus d'ascendances différentes. Si nous n'avions étudié qu'un seul groupe, nous n'aurions pas réussi à identifier la variante du gène dans ce cas », expliquait un autre co-auteur, Hugo Zeberg, professeur adjoint au Département de neurosciences du Karolinska Institutet en Suède. Par ailleurs, la découverte de ce gène pourrait également expliquer en partie la virulence beaucoup moins forte du Covid-19 sur le continent africain.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Mc Gill

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