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Déclin cognitif : un taux élevé d’hormones thyroïdiennes augmente les risques chez les seniors

Une étude réalisée par de chercheurs américains de l'Université Johns Hopkins de Baltimore montre que les hormones thyroïdiennes et le déclin cognitif auraient un lien chez les personnes âgées. Plus précisément, les chercheurs ont découvert que deux types de thyrotoxicoses (l’excès d’hormones thyroïdiennes dans l'organisme) étaient associés à une probabilité plus élevée de développer un trouble cognitif. Il s’agit de la thyrotoxicose exogène, causée par l’ingestion de médicaments thyroïdiens, et celle dite endogène, venant de troubles thyroïdiens comme l’hyperthyroïdie et la maladie de Basedow.

« De précédentes études ont déjà suggéré que la thyrotoxicose était associée à un risque accru de troubles cognitifs », explique Roy Adams de la Johns Hopkins University, auteur de l'étude, dans un communiqué. Mais les résultats étaient mitigés et la thyrotoxicose exogène était largement exclue de ces études. Les scientifiques ont donc voulu étudier le lien entre l’excès d’hormones thyroïdiennes à la suite d'un traitement et le risque plus élevé de développer des troubles cognitifs. « Notre objectif était de déterminer si les pratiques de traitement agressives, qui peuvent provoquer une thyrotoxicose exogène, sont susceptibles également de causer des dommages cognitifs », poursuit Roy Adams.

Pour cela, les chercheurs ont étudié les données de plus de 65.000 patients, âgés de 65 ans et plus, qui ont reçu des soins au sein du système de santé Johns Hopkins entre 2014 et 2023. Résultats : la thyrotoxicose toutes causes confondues – endogène et exogène – était associée à une augmentation du risque de trouble cognitif de 39 %. Il y a donc bien un lien entre thyrotoxicose et déclin cognitif.

Et ce lien dépend aussi du niveau d’exposition aux hormones. En effet, les chercheurs ont observé que les patients qui avaient un excès d’hormones thyroïdiennes plus important présentaient un risque de 65 % plus élevé de développer des troubles cognitifs. En revanche, ceux qui avaient un excès d’hormones thyroïdiennes plus modéré avaient une hausse du risque de 23 % seulement. « Nos résultats suggèrent qu'un risque accru de troubles cognitifs fait partie des conséquences négatives potentielles de l'excès d'hormones thyroïdiennes, une conséquence courante de l'hormonothérapie thyroïdienne », indique Jennifer Mammen, autre auteure de l’étude. « Les cliniciens qui envisagent un traitement par hormones thyroïdiennes chez les personnes âgées doivent éviter le surtraitement en utilisant des stratégies de soins adaptées à l'âge ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

JHU

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