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Le cyber-crime, un cauchemar pour les pouvoirs publics
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Tant que la coopération internationale fera défaut, le blanchiment d'argent et la criminalité financière sur le web resteront le cauchemar des autorités. Selon Raymond Kendall, secrétaire général d'Interpol, le manque de coordination entre les gouvernements, voire, dans le cas d'internet, l'absence de réglementation, signifie que les organismes de contrôle ne sont qu'au début de leur lutte contre la cyber-criminalité. "Les gouvernements et les instances chargées de faire appliquer les lois risquent de perdre la bataille engagée contre le crime financier en raison d'une réglementation inadéquate, du secret bancaire excessif et d'une piètre coopération", a-t-il déclaré au cours d'une conférence consacrée à la criminalité financière. Blanchiment, trafic d'armes, prostitution et autres délits drainent chaque année des milliards de dollars, a-t-il rappelé.Rosalind Wright, directrice du UK Serious Fraud Office, estime, dans une entretien accordé à Reuters, que le problème gagne en ampleur dès lors que l'on s'intéresse à la cyber-criminalité. Selon, elle, internet rend la fraude possible d'un simple clic de souris, où que l'on se trouve. Mettre la main sur ces criminels de l'ère numérique, poursuit-elle, ne sera pas chose facile. Les enquêteurs devront composer avec des difficultés juridiques complexes, avec différentes procédures selon les pays concernés, ainsi qu'avec les conditions d'extradition. L'immense difficulté que représente l'identification du criminel (...) est suffisante pour faire de la fonction d'enquêteur un véritable cauchemar", souligne-t-elle. Rien qu'au sein de l'Union européenne, pas moins de 11 pays membres refusent d'extrader leurs ressortissants vers l'étranger et les législations concernant la criminalité financière n'ont que peu de choses en commun. Rosalind Wright estime que le champ d'action des cyber-criminels est très large, comme le constatent aujourd'hui les USA. "C'est un vecteur idéal, lance-t-elle, c'est anonyme et cela pose des problèmes juridiques." L'action gouvernementale, souligne Raymond Kendall, semble trop lente à l'heure de la révolution numérique. Le secteur privé, de son côté, dispose de ressources et de capacités qui pourraient apporter une aide précieuse aux autorités. Le FBI, poursuit-il, a entamé une collaboration avec les entreprises américaines. Il ajoute que des systèmes de prévention et d'alerte, au même titre qu'une base de données commune sur le sujet destinée aux pouvoirs public et aux entreprises privées, pourraient être mis en place.
Reuters : http://fr.news.yahoo.com/000912/2/mtd3.html
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