Vivant
Créer la vie dans un tube à essai
- Tweeter
-
-
0 avis :
La fabrication d'un organisme artificiel en laboratoire, une performance inimaginable encore récemment, est très sérieusement envisagée par le biologiste Craig Venter, un habitué des coups d'éclat qui s'est déjà distingué en proposant de breveter les gènes humains puis de percer les mystères de notre génome en à peine trois ans. "Il ne s'agit pas d'essayer de créer une nouvelle espèce biologique, encore moins de le faire pour un quelconque objectif commercial", explique le patron de la firme Celera Genomics. "Il s'agit seulement d'essayer de définir ce qu'est la vie" .La question est d'une simplicité désarmante mais aucun scientifique n'est encore parvenu à y donner une réponse satisfaisante. Depuis cinquante ans, les biologistes savent que le moteur de la vie est l'ADN. Cette molécule composée de nombreux gènes abrite toutes les instructions nécessaires à la fabrication des cellules et à leur fonctionnement. Mais les détails de cette machinerie restent encore largement inconnus. C'est pour tenter de percer ces mystères que Craig Venter a proposé de construire à partir de fragments d'ADN un organisme sommaire, une sorte d'esquisse biologique. Une idée qui a mûri lorsque son Institut pour la recherche génique (TIGR) est parvenu à décoder les premiers génomes d'organismes microscopiques. "L'une des questions nées de ces recherches est le nombre de gènes indispensables à la vie", indique Claire Fraser, qui dirige aujourd'hui TIGR. "A l'évidence, seule une partie d'entre eux est nécessaire". En clair, il s'agit de remplacer l'ADN original d'une bactérie par un chromosome minimal. Si le mélange ne prend pas, il suffirait alors d'ajouter un à un d'autres gènes jusqu'à ce que cette construction purement chimique bascule en un véritable être biologique. "Des années seront nécessaires et nous ne sommes même pas sûrs d'y parvenir", reconnaît Craig Venter. Mais selon lui, la création de cette bactérie bouleverserait à coup sûr le paysage de la biologie. "Avec cet organisme minimal, nous aurions une bien meilleure chance de comprendre notre propre biologie".
AFP http://www.yahoo.fr/actualite/19990601/sciences/928195740-yaho004.html
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
L'IA réinvente la mammographie
À l'occasion du salon VivaTech, la start-up Hope Valley AI, qui vient d'être créée à La Rochelle, a présenté la première version d'une application smartphone qui devrait faciliter la détection ...
La pollution sonore est bien un risque majeur de maladie cardiovasculaire
La pollution sonore, tout autant que la pollution chimique, est associée à un risque plus élevé d’événement cardiovasculaire. Cette équipe de l’Université Johannes Gutenberg de Mayence confirme, ...
Une technique pour aider les chirurgiens à éradiquer le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate reste le plus fréquent chez l’homme avec 59 800 nouveaux cas pour l’année 2018. Le choix et l’ordre des traitements dépendent notamment de l’étendue du cancer au moment du ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 79
- Publié dans : Médecine
- Partager :