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Création d'une nouvelle immunothérapie contre le cancer
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Une nouvelle immunothérapie mise au point par des oncologues belges accroît l’action d’une autre immunothérapie communément utilisée pour traiter le cancer, mais qui n’est pas toujours efficace.
La Professeure Sophie Lucas et ses collègues de l’Institut de Duve de l’Université catholique de Louvain expliquent qu’ils sont ainsi parvenus à neutraliser une molécule qui bloque les défenses immunitaires contre le cancer. Le résultat est clair : les tumeurs cancéreuses régressent.
Le système immunitaire défend le corps contre les infections et des maladies comme le cancer. Lorsque le système immunitaire déclenche une action pour défendre l’organisme contre des corps étrangers, on parle de réaction immunitaire. Dans la lutte contre le cancer, l’immunothérapie utilisée depuis plus de 20 ans permet de manipuler les réponses immunitaires naturellement présentes dans le corps humain. Souvent, ces défenses immunitaires sont bloquées par des cellules ou des molécules qui les empêchent d’éliminer les cellules cancéreuses, si bien que la tumeur initiale parvient à s’installer et même à se développer et créer des métastases, des tumeurs cancéreuses secondaires.
La Professeure Lucas s’intéresse au fonctionnement des cellules immunosuppressives, c’est-à-dire qui bloquent les réponses immunitaires, depuis 2004. Son objectif : les identifier pour les supprimer et ainsi stimuler les anticorps qui agissent contre les tumeurs. Les chercheurs savent que les cellules « lymphocytes T régulateurs (T-REG) » sont très immunosuppressives chez les personnes atteintes de cancer.
L’équipe belge a découvert en 2009 l’existence d’une certaine molécule, appelée GARP, à la surface des T-REG. Ce n’est que près de dix ans plus tard qu’elle a réussi à cerner son rôle. La GARP agit comme un messager pour les T-REG. Elle envoie des signaux qui bloquent les défenses immunitaires. En 2018, la chercheuse et ses collègues développent un outil (des anticorps anti-GARP) qui neutralise le messager et l’empêche d’envoyer ses signaux bloquants et ils commencent des tests.
Les résultats de ces premiers tests montrent que les scientifiques sont parvenus à neutraliser les T-REG chez des souris cancéreuses grâce aux anticorps anti-GARP. Le messager étant neutralisé, et par la même occasion les réponses immunitaires bloquées, le système immunitaire peut à nouveau éliminer les cellules cancéreuses.
Les expériences menées sur les rongeurs ont permis de voir les tumeurs régresser rapidement lorsque les anticorps anti-GARP étaient combinés avec une autre immunothérapie ayant déjà fait ses preuves. La prochaine étape est maintenant d’obtenir les mêmes résultats chez les humains, ce qui pourrait permettre à l’immunothérapie d’être plus efficace contre le cancer.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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