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Covid-19 : une meilleure aération diviserait par 5 la probabilité de contamination
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Selon Bruno Andreotti, professeur de physique à l’Université de Paris Diderot, l’aération des lieux clos est cruciale dans la lutte contre le Covid-19. L’air se chargeant peu à peu de particules virales provenant de la respiration des personnes infectées – même en portant un masque - il faut le remplacer par de l’air frais. Depuis le début du mois d’octobre, le gouvernement français a introduit l’aération dans ses fameux gestes barrières pour ralentir la propagation du SARS-CoV-2, avec pour consigne d’aérer les pièces pendant 10 minutes, 3 fois par jour. C’est un début, mais c’est très probablement insuffisant.
Pour réduire les contaminations par aérosol, une des solutions serait de faire comme en Allemagne, où 500 millions d’euros ont été débloqués pour la révision des ventilations mécaniques. Selon ce chercheur, il faut moderniser les systèmes existants, notamment en installant des VMC double flux, qui aspirent l’air vicié par le plafond et le remplacent par de l’air frais issu de l’extérieur, préalablement réchauffé au moyen d’un échangeur thermique.
Le flux d’air contaminé, en passant au-dessus des têtes des personnes présentes dans la pièce, réduit significativement la probabilité de contamination. L’air transite par un filtre avant d’être rejeté à l’extérieur. Ces installations pourraient être généralisées dans des lieux susceptibles d’accueillir du monde, comme les salles de classe ou à l’Université.
Une autre solution, moins coûteuse, est de mesurer la concentration de CO2 d’une pièce au moyen d’un capteur. Cela permettrait de quantifier la ventilation d’une pièce et de mesurer l’effort à fournir pour assainir l’air. C’est un dispositif abordable : un capteur de CO2 coûte une dizaine d’euros si on le monte et une commande d’Etat pourrait réduire le coût à 5 euros environ.
L’idée est de réduire la concentration de CO2, exprimé en particule par millions (ppm), afin de réduire d’un facteur important le taux de contamination. Le passage d’une concentration de 1500 ppm de CO2 à 650 ppm correspondrait à un renouvellement suffisant de l’air d’une pièce tout en gardant un certain confort. Ce chercheur a calculé que cela abaisserait d’au moins un facteur 5 la probabilité d’infection. A titre d’exemple, la généralisation du port du masque nous a permis de réduire d’un facteur 3 le taux de reproduction du SARS-CoV-2.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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