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COVID-19 et OBÉSITÉ : Une corrélation inverse entre âge et IMC

Des chercheurs de la Johns Hopkins University (Baltimore) ont étudié l’impact de l’obésité, alors qu’à l'hôpital Johns Hopkins depuis mars 2020, de plus en plus de jeunes patients ont commencé à être admis en unité de soins intensifs (USI) avec une caractéristique commune : l’obésité.

Alors que dès le début de l’épidémie, le facteur âge était reconnu comme majeur, mais que très vite l’obésité est apparue au nombre des comorbidités associées à la sévérité de la maladie, les experts de Baltimore s’interrogent ici sur la relation entre obésité et sévérité chez les patients COVID-19 plus jeunes hospitalisés.

L’équipe a d’abord mené une enquête informelle auprès de collègues dirigeant des unités de soins intensifs dans d'autres hôpitaux des Etats-Unis, et a abouti à des résultats similaires. Les jeunes patients pris en charge en réanimation dans ces établissements étaient plus que fréquemment atteints d’obésité.

« Dans notre unité de soins intensifs, beaucoup de ces jeunes patients étaient également obèses », écrivent les auteurs qui rappellent qu’aux Etats-Unis la prévalence de l’obésité dépasse aujourd’hui les 40 %. Avec une modélisation mathématique, les chercheurs ont examiné la corrélation entre l'indice de masse corporelle (IMC) et l'âge chez les patients COVID-19 admis en USI dans plusieurs hôpitaux américains soit chez un total de 265 patients dont 58 % de patients hommes.

Cette analyse conclut à une corrélation inverse significative entre l'âge et l'IMC. En particulier, les patients plus jeunes admis à l'hôpital s’avèrent plus susceptibles d'être obèses ; cette relation inverse entre âge et IMC dans la « fonction » hospitalisation est similaire selon le sexe.

Pourquoi l’obésité est-elle synonyme de sévérité ? Une première explication, suggérée par les auteurs, est que l'obésité peut restreindre la ventilation en empêchant l'excursion du diaphragme (ou son mouvement induit par la pression positive de la ventilation), altérer les réponses immunitaires à l'infection virale, accroître l’inflammation et le stress oxydant, et être accompagnée par un diabète et un trouble cardiovasculaire, 2 facteurs indépendants de complications.

Les chercheurs rappellent ainsi que l’obésité est un facteur majeur de sévérité de la maladie COVID-19, un facteur de surveillance particulière à l’hospitalisation, et concluent que dans les populations à forte prévalence d’obésité, COVID-19 pourrait affecter des groupes de population plus jeunes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Marlin

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