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Covid-19 : le double effet protecteur du zinc
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Selon une étude réalisée par une équipe de l’Hospital del Mar Medical Research Institute (IMIM) et de la Pompeu Fabra University (UPF, Barcelone), une supplémentation en zinc chez les patients COVID-19 carencés pourrait en effet favoriser leur rétablissement.
L'étude montre en effet que la mortalité par COVID dans le groupe de patients présentant un faible niveau de zinc dans le sang atteint 21 %, contre seulement 5 % chez les patients ayant des niveaux plus élevés de zinc dans le sang. Cette stratégie de supplémentation pourrait réduire considérablement la sévérité de la maladie chez les groupes à risque plus élevé, comme les personnes âgées.
L’auteur principal, le Docteur Güerri, explique que « le zinc est un élément essentiel pour maintenir une variété de processus biologiques, et la modification de ses niveaux entraîne une sensibilité accrue aux infections et une réponse inflammatoire accrue. Compte-tenu des comorbidités associées à la carence en zinc et des actions immunomodulatrices et antivirales du zinc, la supplémentation en zinc pourrait être utile pour lutter contre la crise COVID-19 ».
Rappelons que d'autres études ont montré que les vitamines D et B6 renforcent la réponse immunitaire contre le COVID-19, et peuvent contribuer à prévenir les formes graves de cette maladie. Cette recherche conclut que, compte-tenu de la prévalence de la carence en zinc, la supplémentation en zinc mérite d'être étudiée dans le traitement de la maladie COVID-19.
Les chercheurs ont relevé les taux sanguins de zinc de 249 patients COVID adultes, âgés en moyenne de 65 ans, traités dans l’établissement au cours du mois de mars 2020. Les symptômes les plus courants au moment de l'admission étaient la fièvre, la toux et la dyspnée.
L’analyse constate qu'un patient sur quatre présente de faibles taux de zinc. Ce groupe présente également des symptômes plus graves et des niveaux d'inflammation plus élevés, mesurés par deux marqueurs, la protéine C-réactive (CRP) et l'interleukine 6 (IL-6), qui participent à la réponse inflammatoire.
Autre enseignement, en moyenne, leur durée d'hospitalisation est trois fois plus longue que celle des patients présentant des taux de zinc plus élevés (soit 25 jours contre 8) ; par ailleurs, le taux de mortalité est quatre fois plus élevé chez les patients ayant des niveaux de zinc inférieurs. L'étude souligne enfin qu'une augmentation d'une unité de zinc dans le plasma sanguin est directement liée à une réduction de 7 % du risque de décès de COVID-19.
Cette recherche montre donc l'importance des niveaux sanguins de zinc comme prédicteur des résultats et de la récupération, et soutient le potentiel thérapeutique des suppléments de zinc en cas de carence. Selon les chercheurs, le zinc pourrait agir à la fois sur le système immunitaire mais aussi sur la charge virale : de faibles taux de zinc semblent favoriser la réplication virale.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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