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Contrôler plus souvent la pression artérielle des seniors pour réduire le risque de fibrillation atriale
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La fibrillation atriale est une pathologie traitre car souvent silencieuse, qui touche 40 millions de personnes dans le monde et près de 800 000 personnes en France, dont plus de la moitié des seniors de plus de 80 ans. Ce trouble se caractérise par un rythme cardiaque irrégulier et anormalement rapide. Pour être correctement traité, il doit être dépisté dès l’apparition des premiers symptômes : fatigue, palpitations, essoufflement ou encore vertiges. Bien que les causes de la fibrillation auriculaire restent mal identifiées, les facteurs de risque et des comorbidités associées à la fibrillation atriale sont la surcharge pondérale, l’apnée du sommeil, le diabète, l’hypertension et la prise d’alcool.
Le risque de fibrillation atriale, un rythme cardiaque irrégulier qui peut entraîner de graves complications telles qu'un accident vasculaire cérébral, une insuffisance cardiaque et des crises cardiaques dues à l'hypertension, pourrait être réduit en appliquant un contrôle intensif de la pression artérielle, selon une étude menée par les scientifiques de l'école de médecine de Wake Forest.
Ce travail montre que les personnes ayant une pression artérielle systolique de 140 courent un risque accru de 26 % de fibrillation auriculaire par rapport à celles ayant une pression artérielle systolique inférieure à 120. Selon l'auteur principal de l'étude, Elsayed Z. Soliman, professeur d'épidémiologie et de prévention à l’école de médecine de Wake Forest, « il s'agit de la première preuve d'un essai contrôlé randomisé qui a montré un bénéfice dans la réduction du risque de fibrillation auriculaire à la suite d'un contrôle agressif de la pression artérielle à une cible inférieure à 120 mmHg ».
Ces recherches ont utilisé les données disponibles avec l'essai SPRINT (Systolic Blood Pressure Intervention Trial) recueilli par la NIH, l’institut national de santé américain, qui comprend les lectures de la pression artérielle de 8 022 participants randomisés dans l'un des deux groupes ayant une pression artérielle inférieure à 140 ou inférieure à 120 mm Hg. Pour la répartition, 4 003 participants ont été placés dans le groupe qui a reçu des mesures intensives de contrôle de la pression artérielle, et 4 019 participants ont été maintenus dans les autres groupes qui ont reçu des mesures standard de réduction de la pression artérielle (objectif inférieur à 140 mm Hg). Cette étude montre que seuls 88 cas de fibrillation atriale se sont produits dans le groupe ayant subi des mesures intensives de contrôle de la pression artérielle, tandis que 118 cas se sont produits dans le groupe ayant subi des mesures standard de contrôle de la pression artérielle, soit une réduction du risque de 25 %.
Selon les chercheurs, les résultats obtenus montrent que l'administration de mesures intensives de réduction de la pression artérielle réduit certainement le risque de fibrillation atriale, indépendamment du sexe, de la race ou des niveaux de pression artérielle. Pour Elsayed Soliman, « l’hypertension est le facteur de risque modifiable le plus courant de la fibrillation atriale. Et maintenant, nous avons une voie potentielle de prévention ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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