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Une consommation excessive de sel pourrait augmenter les risques de maladie d'Alzheimer

On sait depuis longtemps qu'une consommation excessive de sel augmente les risques d'hypertension. Aujourd’hui, une nouvelle étude réalisée par des chercheurs du Weill Cornell Medicine de New-York montre qu'une consommation excessive de sel pourrait être impliquée dans la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs suggèrent que le sel provoque un déficit en oxyde nitrique (molécules produites par le cerveau) dans certaines cellules cérébrales et nuit à leur santé vasculaire.

Il s’avère que les niveaux d’oxyde nitriques trop bas impliquent des modifications chimiques de la protéine Tau. Cette dernière est liée à plusieurs maladies neurodégénératives comme Alzheimer. "L’accumulation de Tau est caractéristique de la pathologie d’Alzheimer", détaillent les chercheurs.

Le sel en excès pourrait ainsi augmenter les risques de troubles cognitifs. "Notre étude propose un nouveau mécanisme pour expliquer comment le sel peut entraîner des déficiences cognitives et apporte également la preuve d’un lien entre les habitudes alimentaire et les fonctions cognitives", résume le Docteur Giuseppe Faraco, auteur principal de l’étude et professeur adjoint de recherches en neurosciences au sein du Weill Cornell Medicine de New York.

"Chez la souris, une alimentation riche en sel entraîne un dysfonctionnement cognitif associé à un déficit en oxyde nitrique", indique l’étude. "La carence en oxyde nitrique entraîne l'activation de l'enzyme, qui à son tour conduit à la phosphorylation de la protéine tau". Le sel agirait par le biais d’une molécule inflammatoire, l’interleukine-17, qui freinerait la production d’oxyde nitrique, puis l’alimentation de cellules cérébrales en oxyde nitrique.

Pourtant, ce composé est crucial puisqu’il permet d’élargir les vaisseaux sanguins pour une meilleure circulation du sang. La protéine tau devient alors instable et s’accumule dans le cerveau. Les chercheurs ont administré à des souris, suivant un régime riche en sel et une circulation sanguine restreinte, un anticorps destiné à améliorer la stabilité de la protéine Tau. Malgré une circulation sanguine limitée, les chercheurs ont observé une cognition normale chez ces souris. "Cela démontrait que la cause réelle de la démence était Tau et non le manque de circulation sanguine", a déclaré le Docteur Iadecola.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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