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Une consommation excessive d'huile de soja aurait des effets néfastes sur le cerveau

L'huile de soja est très utilisée pour la friture de restauration rapide ou dans la préparation des aliments transformés, et son utilisation est un facteur de risque accru d'obésité et de diabète. Une nouvelle étude de l’Université de Californie – Riverside montre que sa consommation régulière entraîne aussi des changements génétiques dans le cerveau et pourrait ainsi affecter le risque de troubles neurologiques comme l'autisme, la maladie d'Alzheimer, l'anxiété et la dépression. Des conclusions étayées dans la revue Endocrinology, avec des implications personnelles, l’importance du choix des acides gras, dans le régime alimentaire de base et considérables pour la santé publique.

La même équipe avait déjà démontré que l'huile de soja, comme huile de base du régime alimentaire, soit consommée régulièrement, est associée à une prise de poids accrue et au risque de diabète de type 2. C’est bien plus que l'huile de noix de coco et surtout le fructose. Or la consommation d'huile de soja a considérablement augmenté au cours de ces dernières décennies.

Les chercheurs ont comparé des souris nourries avec 3 régimes différents riches en huile de soja, en huile de soja modifiée pour être allégée en acide linoléique et en huile de coco. Ils n’identifient aucune différence entre les effets de l'huile de soja modifiée et non modifiée sur le cerveau.

Allégée ou pas en acide linoléique, l’huile de soja entraîne des effets prononcés sur l'hypothalamus, une zone impliquée dans un certain nombre de processus critiques. L'hypothalamus régule le poids corporel via le métabolisme, maintient la température corporelle, est essentiel pour la reproduction et la croissance physique ainsi dans la réponse au stress, rappelle l’auteur principal, Margarita Curras-Collazo, professeur en neurosciences.

L’huile de soja modifie l’expression d’un certain nombre de gènes dont le gène de l'ocytocine : ainsi, chez les souris nourries à l'huile de soja, les niveaux d'ocytocine dans l'hypothalamus ont baissé.

Ces découvertes ont d’importantes implications : non seulement pour le métabolisme énergétique, mais aussi pour le bon fonctionnement du cerveau et des maladies telles que l'autisme ou la maladie de Parkinson. Cependant, il reste à démontrer le lien entre la consommation de cette huile et le développement de ces troubles neurologiques. Enfin, l'équipe précise que ces résultats ne s'appliquent qu'à l'huile de soja et non aux autres produits à base de soja ou aux autres huiles végétales.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

Endocrinology

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