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Congélation rapide d'embryon : une première grossesse en France
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Pour la première fois, une femme a entamé une grossesse après implantation d'un embryon « vitrifié ». En d'autres termes, cet embryon a été congelé « brutalement ». Plus efficace que la congélation lente, la vitrification a été validée par l'agence de la Biomédecine en novembre 2010. L'occasion aussi pour les médecins de remettre sur le devant de la scène la vitrification… des ovocytes, encore interdite dans notre pays.
« La grossesse de cette patiente est non seulement une heureuse nouvelle, mais elle représente une évolution importante », souligne le Dr Silvia Alvarez, gynécologue au centre d'Assistance Médicale à la Procréation (AMP) Eylau Muette, à Paris. La technique employée « offre de nouvelles perspectives pour les couples ayant des problèmes de fertilité et pour les femmes qui, pour raisons de santé, doivent remettre leur projet de maternité à plusieurs mois, voire plusieurs années comme dans le cas d'un traitement anticancéreux », ajoute-t-elle.
La vitrification correspond à un processus de congélation rapide par lequel un liquide se solidifie sans cristalliser. Comparée à la technique de congélation lente « dont les résultats sont parfois décevants », celle-ci donne « des résultats qui paraissent de prime abord très encourageants ». D'après le centre AMP Eylau Muette, le taux de survie des embryons après vitrification est de 84 %, contre 71 % pour la congélation lente.
La congélation, dans ce cas, présente un double intérêt. D'une part, elle permet de « préserver les embryons surnuméraires dans le cadre d'une aide médicale à la procréation. C'est donc une chance supplémentaire de grossesse sans qu'il soit nécessaire de recourir une nouvelle fois, à une ponction ovocytaire », explique Silvia Alvarez. D'autre part, « cette technique participe à diminuer le taux de grossesses multiples, en réduisant le nombre d'embryons frais à transférer ».
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- Publié dans : Médecine
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