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Une composante génétique probable dans la psychose puerpérale

Des troubles de l'humeur émaillent fréquemment la grossesse et le post-partum, avec le risque de conséquences fâcheuses tant pour la mère que pour son enfant. Si la majorité des femmes (près de 80 %) peuvent traverser un épisode modéré de « baby blues » lors d'une maternité, environ 15 % sont affectées par une véritable dépression gravidique ou /et post-puerpérale.

Ces statistiques concernent la population générale, mais la fréquence de ces pathologies (y compris celle de la psychose puerpérale) s'avère « considérablement plus élevée » parmi les femmes souffrant déjà de troubles bipolaires, préalablement à leur grossesse. Les études sur les familles (en particulier en cas de gémellité) suggèrent une contribution génétique pour ces troubles dépressifs et psychotiques du post-partum.

Concernant la psychose puerpérale, une publication récente (HB Kumar & coll., 2007) porte notamment sur le rôle probable de gènes relatifs à des molécules impliquées dans des voies sérotoninergiques (serotonergic candidate genes) : SERT et 5-HT2A, 5-HT2C. Selon la conception actuelle, la nature de ces pathologies post-gravidiques serait poly-factorielle, leur déterminisme complexe intégrant des aspects à la fois génétiques, biologiques, hormonaux, psychologiques, sociaux... y compris « des problèmes financiers et le manque de sommeil » ! Mais la dimension génétique reste difficile à cerner, car elle ne suit pas la simple dynamique mendélienne qui rend compte classiquement de données botaniques ou du phénotype des drosophiles.

À la recherche de gènes de susceptibilité, les études sur le génome humain ont cependant permis de repérer sur certains chromosomes des sites vraisemblablement impliqués dans la prédisposition pour la psychose puerpérale (16p13 et 8q24).  Si ces études génomiques n'en sont sans doute qu'à leurs débuts, l'auteur estime qu'« il n'est pas déraisonnable » d'en attendre beaucoup pour l'avenir, tant pour promouvoir une meilleure prévention (par le repérage des femmes à risque du point de vue génétique) que pour orienter de nouvelles recherches thérapeutiques.

JIM

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