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Le commerce électronique, un moyen pour sortir du marasme économique

Le commerce électronique constitue, à l'aube du nouveau millénaire, un moyen "extraordinaire" pour permettre aux pays les moins avancés de sortir du marasme économique, estiment les experts réunis au sommet de la CNUCED à Lyon. "Il ne faut pas rater le train" du cybermarché international en pleine phase de construction, a déclaré le secrétaire exécutif de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Jean Gurunlian, aux représentants de pays en voie de développement. "Dans cet immense supermarché, l'endroit où l'on se trouve n'importe plus. Une petite entreprise de Tanzanie pourra vendre ses produits n'importe où dans le monde", a indiqué Jean-François Richard, vice-président de la Banque mondiale. Un village du Kenya pourra proposer son artisanat sur internet, une société asiatique diffuser son catalogue de livres dans le monde entier, pour un coût des télécommunications "en baisse constante". Il faut "trouver les moyens pour que les peuples aisés ne soient pas les seuls à être reliés au commerce électronique", afin que ce dernier "soit la pierre angulaire de la mondialisation" des échanges, a affirmé Herwig Schloegl, secrétaire général adjoint de l'OCDE. L'Afrique ne représente encore que 0,02% du trafic internet contre 85% aux pays industrialisés, selon la BM. Dans les pays en développement, on compte deux ordinateurs pour 1.000 habitants, cent fois moins que dans les pays riches. "Un ensemble d'opportunités s'ouvre à tous les pays. Les nouveaux partants ne sont pas handicapés", a affirmé Francis Lorentz, président d'une mission sur le commerce électronique. Seul risque: "que les pays qui ont la meilleure éducation" prennent une longueur d'avance. D'où l'importance d'une formation adéquate. Un effort du secteur privé doit aussi être réalisé pour établir des réseaux et ainsi participer à cette nouvelle économie mondiale. "Nous voulons aussi être présents dans le développement du commerce électronique", a déclaré Ernest Hon Nyanda, ministre des Transports et des télécommunications de Tanzanie. En 2001, 300 millions de consommateurs devraient être reliés à internet, prévoit la BM. Les échanges sur le net, qui s'établissent dans le monde entier à 30 à 35 milliards de dollars en 1998, devraient atteindre 430 milliards en 2002. Les experts ne cachent pas cependant que la concurrence pourrait être plus rude. Pour éviter les pièges, le commerce électronique va devoir établir ses propres règles: quels impôts, quel droit commercial, quelle douane, comment assurer la sécurité, le respect des données privées et intellectuelles ?

(AFP/10/11/98)

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