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Comment gagner de l'espace de stockage informatique
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Depuis l'arrivée du premier disque dur en 1956, l'augmentation de la capacité de stockage n'a cessé d'être une préoccupation, étant donné les besoins sans cesse croissants. L'idéal étant de pouvoir stocker plus sans agrandir le volume du disque. C'est exactement cette recherche qu'a menée Jérôme Moritz, magnéticien et chercheur au CNRS, à Grenoble. Les espaces de stockage des disques durs sont constitués d'une multitude de grains magnétiques composés de bits de données. Dans les années 90, les chercheurs ont découvert que la réduction de la taille de ces grains pouvait aider à augmenter l'espace de stockage. Plus petits, ces grains pouvaient aussi être plus nombreux sur un même espace. Problème : leur taille très réduite les rend instables, donc difficilement utilisables pour stocker des informations.
L'équipe de Jérôme Moritz a entrepris de découper les couches de grains magnétiques en cubes, offrant une structure stabilisatrice. Actuellement, les grains de stockage informatique sont assemblées de couches continues, c'est-à-dire les unes au-dessus des autres. Mais le signal des couches inférieures perd en intensité. Jérôme Moritz a réussi à optimiser la densité et l'intensité du signal magnétique des grains au moyen de la superposition de couches, soit une couche perpendiculaire et l'autre longitudinale. La densité des bits des grains magnétiques est doublée et le signal garde une intensité constante puisque aucune couche ne se trouve en dessous d'une autre. Le procédé a fait l'objet d'un dépôt de brevet.
"En tant que scientifique, mon objectif est de faire avancer la recherche. Mais aujourd'hui, même les solutions dites 'pattern media', c'est-à-dire la solution de regroupement de grains magnétiques par cubes, n'ont pas été adoptées par l'industrie. Cela coûterait en effet trop cher à produire" explique Jérôme Moritz à l'Atelier. Le scientifique tempère en expliquant que des techniques actuelles de nano-impression par lithographie permettent tout de même de dupliquer vite et bien les réseaux de plots magnétiques des disques durs. Mais pour le moment, la solution de Jérôme Moritz et son équipe reste trop coûteuse pour convaincre entreprises et industries.
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