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Au commencement était le gène HIRA...

Quand l'ADN du père rencontre pour la première fois l'ADN de la mère, le matériel génétique paternel doit effectuer une subtile transformation pour pouvoir entrer en action et se combiner avec l'ADN maternel. Des chercheurs ont repéré le gène qui permet la réalisation de cette étape cruciale à la formation de toute nouvelle vie. Menés chez la mouche drosophile, ces travaux sont applicables à l'ensemble des animaux dont la reproduction est sexuée, et donc à l'être humain, expliquent ces chercheurs dans la revue Nature. Au moment de la fécondation, l'ADN du spermatozoïde doit changer d'enveloppe. En effet, dans le noyau des cellules, l'ADN est enveloppé de protéines appelées histones, qui jouent un rôle crucial dans la transcription, la réplication ou la réparation de l'ADN. Or, chez les gamètes mâles, l'ADN n'est pas entouré d'histones mais de protamines.

Lorsque le spermatozoïde féconde l'oeuf, son ADN doit se débarrasser de ces protamines et s'entourer d'histones pour être fonctionnel -en somme pouvoir faire son boulot. C'est là qu'intervient le gène HIRA : il code pour une protéine qui permet de remplacer les protamines de l'ADN du spermatozoïde par des histones -ces dernières étant quelque peu différentes de celles de l'ADN maternel. Les chercheurs du Centre de génétique moléculaire et cellulaire (CNRS/ Lyon 1) et de l'Université de Bath ont travaillé sur une drosophile mutante pour mettre en évidence le rôle du gène HIRA. Une légère mutation sur ce gène empêche l'embryon de se former, précisent les chercheurs. La découverte d'une différence structurelle entre l'ADN du père et l'ADN de la mère au moment de la fécondation ouvre aussi d'autres pistes de recherche, par exemple pour mieux comprendre les modifications subies par les chromosomes paternels dans les premières étapes de l'embryogenèse.

SD

BBC

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