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Des cœurs virtuels personnalisés pour mieux soigner les anomalies cardiaques
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Aux Etats-Unis, des scientifiques ont créé un jumeau numérique des cœurs d’une dizaine de patients afin de cibler les battements irréguliers. Les données récoltées permettent d’établir une cartographie des irrégularités cardiaques et de les soigner avec davantage de précision.
L'Université Johns-Hopkins de Baltimore a publié une étude dont les conclusions indiquent que la simulation numérique pourrait aider à mieux traiter les troubles cardio-vasculaires. Ce travail a été réalisé chez une dizaine de patients présentant une anomalie cardiaque. Plus précisément, l’équipe de Natalia A. Trayanova, professeure de génie biomédical, a étudié des cœurs présentant des battements irréguliers, affection désignée par le terme de "fibrillation auriculaire".
Aujourd’hui, la technique la plus fréquente pour soigner cette maladie consiste en une ablation par cathéter. Un ou plusieurs cathéters sont insérés dans les vaisseaux sanguins afin d’étudier les irrégularités des battements, puis de détruire les tissus défectueux via des radiofréquences. Cette méthode provoque "souvent plusieurs échecs chez les patients atteints de fibrillation auriculaire", rappelle l’étude.
L'équipe scientifique a travaillé sur un cœur virtuel capable de reproduire les signaux électriques envoyés par les oreillettes, qui sont à l'origine des battements irréguliers du cœur d'un patient donné, et d’identifier leur origine. Particularité de ces irrégularités : elles se déplacent de tissus en tissus. Les simulations par ordinateur permettent de reproduire les anomalies des battements et de prédire les "déplacements" des anomalies via une carte 3D numérique du cœur. Les anomalies sont alors virtuellement détruites une par une jusqu’à suppression complète des irrégularités.
Ces données prédictives personnalisées permettent ensuite, lors de la véritable opération du patient, de cibler directement les tissus affectés selon le scénario établi par l’ordinateur. Le cathéter est dirigé sur les tissus émettant des signaux électriques irréguliers, mais également les tissus susceptibles d'en émettre, comme l'avait prédit la simulation.
Le dispositif permet "d’éviter les longues cartographies électriques et peut améliorer la précision et l'efficacité de l'ablation de la fibrillation auriculaire chez les patients, tout en éliminant le besoin de répéter les procédures", résume l’étude. Aucune récidive n’a été détectée lors de la période d’observation qui a suivi sur une durée de plus 300 jours.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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