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Un -code-barres quantique- pour lutter contre la contrefaçon

La vente de faux représente non seulement un fléau économique majeur (461 milliards de dollars par an selon l'OCDE, soit environ 1 % du produit mondial brut) mais également un drame humain : 120.000 personnes meurent chaque année en Afrique, juste à cause des faux médicaments anti-malaria, selon l'OMS.

Mais les choses pourraient bien changer avec la découverte d'une équipe de chercheurs de l'Université de Lancaster (GB). Baptisé Q-ID, ce code-barres quantique se veut en principe infalsifiable. Ces scientifiques ont trouvé un moyen de créer des "signatures" atomiques uniques. Cerise sur le gâteau : il suffit d'un simple smartphone (ou d'un capteur bon marché) pour vérifier cette signature et s'assurer que l'on n'a pas affaire à une contrefaçon.

Le système est minuscule, mille fois plus petit que l'épaisseur d'un cheveu. Il serait ainsi possible de l'intégrer à tout et n'importe quoi : vêtements, voitures bien sûr, mais aussi médicaments, billets de banque, objets connectés, etc. Les chercheurs envisagent même de l'intégrer directement à des aliments (mais n'ont pas encore réalisé de tests sanitaires).

Cette technologie, brevetée et qui pourrait être disponible pour le public d'ici moins d'un an, sera vendue par Quantum Base, une start-up créée par l'université. Si la création de ces codes-barres est bon marché, comme l'affirment les chercheurs, cette découverte pourrait même servir à bien d'autres choses.

Comment fonctionne cette technologie ? Tout se passe au niveau quantique, dans l'infiniment petit. Les chercheurs utilisent une technique appelée "confinement quantique". Pour faire simple, ils vont utiliser un ensemble d'atomes placés dans un ordre bien particulier (un réseau cristallin).

Cela force les électrons (les petites particules qui gravitent autour du noyau des atomes et dont le mouvement est à la base de l'électricité) à se déplacer d'une manière très précise. Mieux : à chaque fois qu'une structure de ce type est créée, ce confinement quantique est différent. Ainsi, chaque création possède une signature, avec un déplacement des électrons spécifique, unique.

Le problème, c'est qu'il est très difficile de repérer ce cheminement des électrons. Pour réussir ce tour de force, les chercheurs ont utilisé une caractéristique particulière des matériaux en 2D, à l'instar du célèbre graphène. Ce sont des structures entièrement plates, composées d'atomes.

Ils ont de très nombreuses propriétés étonnantes. Ici, celle qui nous intéresse, c'est leur capacité à réfléchir la lumière. Quand on éclaire une structure de ce type, cela excite les électrons qui se mettent à bouger. Puis ils finissent par se calmer. Mais en faisant cela, ils émettent à leur tour un signal lumineux lié à leur mouvement... justement limité par le confinement quantique. Il suffit donc de diriger une lumière particulière vers ce minuscule code-barres, puis de déchiffrer le signal lumineux émis en retour, unique et impossible à copier.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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