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Cholestérol : une prévention précoce s'impose

Une équipe de recherche allemande (Université de Hambourg) a analysé une somme considérable de données, issues d’une quarantaine d’études réalisées à travers le monde (Europe, Amérique du Nord et Australie), regroupant au total quelque 400.000 personnes âgées en moyenne de 51 ans. Selon ces chercheurs, en cas de taux trop élevé, même modérément, de « mauvais « (LDL ou non-HDL) cholestérol, il est important de s’attaquer au problème le plus tôt possible, même à un âge relativement jeune : plus on attend, plus le risque cardiovasculaire augmente.

La question consistait à savoir si un taux (un peu) trop élevé de « mauvais » cholestérol à un âge relativement jeune (moins de 45 ans) augmentait de manière significative le risque de présenter une maladie coronarienne ou un accident vasculaire cérébral (AVC) avant l’âge de 75 ans.

La réponse est clairement positive : un dépassement constant, même modeste, du taux acceptable de cholestérol non-HDL (HDL = le « bon » cholestérol) accroît à long terme le risque de maladie et d’accident cardio et cérébrovasculaire. Ceci est d’autant plus vrai si d’autres facteurs de risque viennent se greffer, et on pense en particulier à l’hypertension, au diabète ou au tabagisme.

Autrement dit, indiquent les chercheurs, un taux même un peu trop élevé de « mauvais » cholestérol à un âge relativement jeune devrait faire l’objet d’une intervention. Laquelle ? D’abord une adaptation du mode de vie (alimentation, exercice physique, alcool, tabac…), afin de contrôler le taux de cholestérol non-HDL et de réduire le risque cardiovasculaire global, et ensuite si nécessaire l’administration de médicaments hypolipidémiants. Leur prescription, qui repose classiquement sur une évaluation du risque cardiovasculaire à 10 ans, devrait sans doute être adaptée, poursuivent les auteurs, en se projetant bien plus tard dans l’existence.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

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