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Le choc des images : une réalité
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Encore peu connu en France, comparativement aux États-Unis où des séquelles psychiatriques lui sont volontiers attribuées chez les vétérans des conflits extérieurs (Vietnam, Irak, Afghanistan), le fameux SSPT (syndrome de stress post-traumatique, en anglais PTSD pour Post-Traumatic Stress Disorder) est régulièrement évoqué dans la littérature médicale. Si l’émergence de troubles réactionnels à un vécu traumatique direct ne paraît guère controversée, une autre forme de SSPT fait par contre débat, comme dans cet article d’Acta Psychiatrica Scandinavica où des auteurs britanniques et pakistanais s’interrogent sur la responsabilité éventuelle d’événements indirects à l’origine d’un SSPT.
En l’occurrence, le fait d’être confronté uniquement à des images traumatisantes à la télévision peut-il entraîner une souffrance analogue à celle d’un stress consécutif à un traumatisme direct ? Cette question se pose surtout depuis les tristement célèbres attaques terroristes du 11 Septembre 2001 dont les images si percutantes ont fait le tour du monde : on ne comptait plus alors, par exemple, les enfants reproduisant les tours jumelles en Lego pour les abattre ensuite…
Les auteurs ont mené une étude au Pakistan où la population a le douteux privilège d’être confrontée à ce type d’images traumatisantes, simultanément à la télévision et « dans la vraie vie », puisque des milliers de personnes sont confrontées aux attentats-suicides (à l’origine de 3 318 victimes en 2009) et aux « bavures » des attaques de drones (faisant aussi des victimes dans la population civile). Depuis 2003, on estime ainsi que près de 35 000 Pakistanais sont morts, suite aux violences des activistes ou aux effets collatéraux de la lutte contre le terrorisme.
Recourant à une échelle sur l’impact des événements (Impact of Event Scale, IES[3]) et à un questionnaire évaluant l’anxiété et la dépression au Pakistan (Pakistan Anxiety and Depression Questionnaire, PADQ), les auteurs ont tenté de comparer l’impact respectif des traumatismes vécus directement, ou par le seul truchement des images, sur une population de 494 participants âgés de 18 à 65 ans (en moyenne 29 ans ; femmes : 53 % et hommes : 47 %) ayant « regardé la télévision plus d’une heure par jour, au moins cinq jours par semaine, durant l’année écoulée. » Environ un sujet sur trois a déjà connu réellement une action violente, une fois dans sa vie (dont 20 % au cours des douze derniers mois).
Comme on pouvait le présumer, la fréquence du SSPT est plus grande (45 %) chez les sujets ayant à la fois un vécu traumatique direct et une (sur)exposition aux images violentes que chez ceux confrontés « simplement » aux traumatismes des images télévisées (21 %). Mais cette proportion élevée de SSPT (un téléspectateur sur cinq) confirme le caractère potentiellement insidieux du petit –ou grand– écran, d’autant plus que d’autres études (conduites aux États-Unis après la tragédie du 11 Septembre 2001) montrent que « la sévérité des symptômes de SSPT est en relation (de proportionnalité) avec le nombre d’heures consacrées à regarder la télévision. »
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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Luc GEIGER Mister-no-stress
21/07/2012Bonjour,
Et oui, on ne le dit pas assez mais les images de faits divers, de catastrophes et autres accidents stressent notre cerveau.
Rajoutez à cela le stress professionnel et le stress relationnel et vous comprendrez pourquoi la consommation d’anxiolytiques est en progression constante.
Il est vraiment temps de prendre les bonnes mesures et les bonnes habitudes antistress pour retrouver notre joie de vivre.
Comme par exemple en visitant ce blog : http://mister-no-stress.fr
Bien chaleureusement
Luc Geiger Mister-no-stress