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Chirurgie : révolution robotique à la clinique du Tonkin
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Décidément, les chirurgiens doivent beaucoup aux militaires. On sait que, jadis, ils ont forgé leur art sur les champs de bataille. On sait moins qu’aujourd’hui cette tradition demeure. Ainsi, si l’armée américaine n’avait pas ressenti le besoin d’une meilleure protection pour ses chirurgiens et si les marins de la même nation n’avaient pas travaillé sur le problème des interventions chirurgicales à distance, le robot chirurgical n’aurait, sans doute, pas été si rapidement mis au point. Et l’on ignorerait encore les progrès qu’il nous offre, autant en ce qui concerne les performances des chirurgiens que le confort des patients.
Après l’hôpital Lyon Sud, c’est au tour de la clinique du Tonkin (Villeurbanne - Rhône) de s’être équipée d’un de ces appareils. Entré en service au mois de septembre dernier, il a déjà été utilisé à 150 reprises pour traiter des patients dans pas moins de six spécialités (chirurgies urologique, digestive, vasculaire, gynécologique, cardiaque et de la main). Ce qui fait la fierté du directeur de la clinique, Eric Calderon : « Nous sommes le seul établissement au monde à opérer de la sorte dans six spécialités ».
Formés à Strasbourg au maniement du robot chirurgical Da Vinci, les chirurgiens du Tonkin, ils sont douze à être concernés, en ont vite maîtrisé la technique. Aujourd’hui, ils sont d’ardents militants de cette technologie, à l’image du docteur Marwan Dawarha, urologue : « Nous sommes là dans le domaine de la chirurgie peu invasive. D’où un avantage pour le patient qui souffre moins et voit réduire le temps de sa convalescence ». Et l’homme de l’art de rajouter : « Pour le chirurgien aussi le progrès est considérable. Il peut travailler dans d’excellentes conditions de confort et donc plus longtemps. Sa vision est améliorée et, grâce à la machine, son geste est beaucoup plus précis. Il s’agit là d’une véritable révolution ».
Une révolution qui, de surcroît, ne coûte rien. Du moins au patient. Car si l’investissement se chiffre à 1, 5 million d’euros pour l’établissement, tous les médecins se sont mis d’accord pour payer une redevance en partant du principe qu’une telle technologie devrait améliorer encore les résultats et l’image de la clinique du Tonkin. Le surcoût est ainsi assuré, sans que la note finale du patient soit augmentée. Les premiers robots chirurgicaux ont fait leur apparition en 1999 aux États-Unis. Aujourd’hui, rien que dans ce seul pays, ils sont 2 000 en activité. Pour sa part, la France en compte déjà quarante. Et ce n’est qu’un début. Déjà, toujours aux États-Unis, 90 % des cancers de la prostate sont opérés de la sorte.
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