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Chikungunya : un vaccin vivant très efficace et en voie d’autorisation
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Le vaccin vivant et monovalent VLA1553 (Valneva) protège efficacement contre le chikungunya, d’après une première étude de phase 3 dont les résultats ont été publiés par le Lancet. Le chikungunya, qui provoque de la fièvre et des arthralgies, est dû à un virus transmis par le moustique tigre et par le moustique porteur de la fièvre jaune. Les principales zones endémiques se situent en Afrique australe et orientale, en Asie du Sud-Est et en Inde. A noter cependant, qu'en Amérique Latine, la recrudescence de cas de chikungunya a été signalée récemment par l’OMS. En France métropolitaine, si la présence du moustique tigre, vecteur de la maladie, est désormais détectée sur au moins 71 départements, du 1er mai au 23 juin 2023, seuls 3 cas de chikungunya importés ont été identifiés.
Dans l'étude, contrôlée par placebo et réalisée aux Etats-Unis, 4128 adultes ont été inclus. Le critère d'évaluation principal était la proportion de participants séronégatifs au début de l'étude et qui ont développé un taux protecteur d'anticorps contre le virus 28 jours après la vaccination. D’après les auteurs, le vaccin a permis à 98,9 % des participants d’atteindre ce taux protecteur, qui a persisté jusqu'à 180 jours après la vaccination.
« D'après l’étude, le VLA1553 semble très prometteur et peut certainement réduire significativement la charge de morbidité dans les régions les plus touchées », explique au Science Media Center (SMC) le professeur Peter Kremsner, directeur de l'Institut de médecine tropicale, de médecine des voyages et de parasitologie humaine à l'Hôpital universitaire de Tübingen. « Il existe d'autres candidats vaccins, mais le VLA1553 semble mener la course pour devenir le premier vaccin contre le chikungunya. »
« Cette vaccination a montré une très bonne efficacité dans les études menées jusqu'à présent », déclare également le Docteur Torsten Feldt, qui dirige le service de médecine tropicale de la clinique de gastroentérologie, d'hépatologie et d'infectiologie de l'hôpital universitaire de Düsseldorf. Une réponse immunitaire protectrice peut être mise en évidence après 2 à 4 semaines chez presque toutes les personnes vaccinées. Il est important de noter qu’une bonne réaction immunitaire s’observe également « chez les personnes âgées, qui présentent un risque plus élevé d'évolution grave. » Torsten Feldt souligne par ailleurs que les effets secondaires sont peu importants : « La vaccination a été bien tolérée, même par les patients âgés. Seuls quelques effets secondaires importants sont apparus. La tolérance est donc comparable à celle d'autres vaccins vivants. »
Des demandes d'autorisation de mise sur le marché pour le VLA1553 ont été déposées auprès des autorités pharmaceutiques des États-Unis, du Canada et de l'UE. Développé par la société française Valneva, ce vaccin vivant est le premier vaccin contre le chikungunya à avoir été testé chez l'homme. Rappelons que le chikungunya a été découvert dans les années 1950 en Tanzanie. Il s'est ensuite propagé dans différentes régions d'Afrique, d'Asie, des Caraïbes et d'Amérique. En raison des changements climatiques, le moustique tigre asiatique est de plus en plus présent en Europe. Le chikungunya se manifeste par des symptômes tels qu'une fièvre élevée, de fortes arthralgies et myalgies, ainsi que des éruptions cutanées. Il n'existe actuellement aucun traitement antiviral spécifique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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